Médicaments innovants : un accès amélioré en France
86% des médicaments apportant un progrès thérapeutique ont fait l’objet en France d’un accès dérogatoire précoce.
Les médicaments innovants sont de plus ne plus accessibles facilement pour les patients qui en ont besoin. C’est ce qui ressort de l’Observatoire européen des délais d’accès aux médicaments, un programme coordonné par l’Assurance Maladie en collaboration avec la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour la France et avec leurs homologues et partenaires européens pour les autres pays observés : Allemagne, Angleterre, Espagne, Italie.
L’étude a porté sur 57 médicaments récents répondant à un besoin médical (SMR important) ou apportant un progrès thérapeutique, (ASMR I à IV). Les domaines thérapeutiques concernés étaient le plus souvent l’oncologie (20 produits), la neurologie (7 produits), et l’endocrinologie et les métabolismes (6 produits).
Ces données mettent en évidence que 86% des médicaments apportant un progrès thérapeutique ont fait l’objet en France d’un accès dérogatoire précoce. Ce dispositif permet "de donner un accès rapide aux médicaments présumés innovants pour les patients atteints d’une maladie rare, grave ou invalidante en situation d’impasse thérapeutique", rappelle l’Assurance maladie. Depuis juillet 2021, l’accès précoce a permis à plus de 120 000 patients en France de bénéficier de médicaments, dans ce cadre, avant ou peu après leur autorisation de mise sur le marché.
Le délai d’accès médian en France pour un médicament innovant (ASMR II ou III) est de 33 jours avant l’AMM (contre 7 jours pour les autres médicaments). Il apparait inférieur à ce qui est constaté dans les autres pays européens : 38 jours après l’AMM en Allemagne, 222 en Angleterre et même 252 en Italie. Seul l’Espagne fait un peu mieux (35 avant l’AMM).
Ces traitements représentent 4,8 milliards d’euros en 2024 pour l’Assurance maladie.
Références :
D’après un communiqué de l’Assurance maladie (16 juin)
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