Antibiotiques

Les macrolides en tension

Dans le contexte actuel d’épidémie de coqueluche, les prescriptions de macrolides, notamment utilisés dans le traitement de cette maladie infectieuse, sont en augmentation. Et désormais, des tensions se font sentir non seulement avec les formes pédiatriques, mais aussi avec les formes adultes. En conséquence, ces médicaments sont à surveiller de près lors de cette saison hivernale, a indiqué jeudi l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). 

10/10/2024 Par AFP
Médicaments
Antibiotiques

"On fait face à une épidémie de coqueluche avec une très forte consommation sur cette classe d'antibiotiques, d'où l'importance de pouvoir avoir un suivi assez renforcé sur ces molécules", a déclaré Pierre-Olivier Farenq, directeur du centre de crise de l'ANSM, au cours d'un point presse sur le plan hivernal 2024/2025.

L'agence a constaté "une augmentation des prescriptions au niveau des médecins et donc de dispenses dans les officines, de l'antibiotique qui est en première intention dans le traitement de la coqueluche".

Les tensions se sont "focalisées sur les formes pédiatriques" des macrolides, mais "aujourd'hui, on voit aussi des tensions sur les formes adultes" du fait de cette "consommation atypique et importante, qui s'inscrit dans la durée", ajoute Pierre-Olivier Farenq.

Des mesures sont en cours de discussions pour tenter de limiter l'impact de ces tensions. Des recommandations de bonne prescription, de bon usage, de prévention, sont ainsi en cours ; ainsi que le recours à des préparations magistrales, d'importation et de contingentement.

En outre, l'ANSM a déjà demandé aux laboratoires de "privilégier l'approvisionnement des pharmacies par les grossistes-répartiteurs afin d'assurer une répartition équitable des boîtes disponibles".

Pour la prochaine saison hivernale, plusieurs antibiotiques et autres traitements courants feront l’objet d’un suivi renforcé comme l'amoxicilline, le paracétamol dans sa forme pédiatrique, des corticoïdes et des anti-asthmatiques...

Le plan hivernal, lancé par l’ANSM pour la première fois en 2023/2024, vise à anticiper et limiter les tensions d'approvisionnement des produits de santé pendant la saison hivernale, en général plus propice à la circulation des virus. Malgré une saison épidémiologique hivernale qui était "plus favorable et moins précoce" l'an dernier comparé à l'hiver 2022/2023, la France a quand même connu des tensions qui "se sont concentrées sur les antibiotiques", rappelle l'ANSM.

Références :

AFP

Après l'angine et la cystite, faut-il autoriser les pharmaciens à prendre en charge davantage de pathologies "simples"?

François Pl

François Pl

Non

Petit extrait d'une interview du Dr C. Recchia : "avoir une angine en hiver est presque devenu… banal. Pourtant, comme l’explique... Lire plus

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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 7 mois
"importance de pouvoir avoir un suivi assez renforcé sur ces molécules" c'est bien un truc de technocrate ça, comme si un suivi renforcé pouvait empêcher la pénurie !
 
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