Antiépileptiques pendant la grossesse : une étude mesure l'évolution de l'exposition en France
Entre 2013 et 2021, 55 801 grossesses en France ont été exposées à au moins un antiépileptique, d'après les résultats d'une étude du groupement EPI-Phare publiée dans la revue Neurology. Ils montrent une baisse importante de l'exposition au valproate et ses dérivés, mais moins marquée pour le topiramate et la carbamazépine.
Entre 2013 et 2021, 55 801 grossesses (soit 0,64 % des 8 669 502 grossesses recensées dans le registre EPI-MERES) ont été exposées à au moins un antiépileptique, révèle cette étude EPI-Phare*, publiée mercredi dans la revue de l'Académie américaine de neurologie.
Les données extraites du Système national des données de santé (SNDS) montrent que cette exposition est restée plutôt stable sur la période, avec entre 5 864 et 6 563 grossesses exposées chaque année.
Durant la période, 13 485 (24,2 %) grossesses ont été exposés à des antiépileptique à risque reconnu : acide valproïque (5 187 grossesses), topiramate (3 402), carbamazépine (3 367) et valpromide (1 383). L'exposition au valproate, qui présente un risque de malformation multiplié par 4 à 5 et un risque élevé de troubles neurodéveloppementaux (30 à 40% des enfants exposés in utero), a fortement diminué, relève cette étude : -84% entre 2013 et 2021. La baisse est moins marquée pour le topiramate (-34%) et la carbamazépine (-40%).
Pour la prégabaline, qui présente selon l'ANSM un risque de malformations congénitales majeures multipliée par 1,5, l'étude montre une augmentation de 49% des nouveau-nés exposés pendant la grossesse.
Dans le même temps, 27 821 (49,9 %) grossesses ont été exposées aux antiépileptiques considérés comme les plus sûrs : la lamotrigine et le lévétiracétam. Leur utilisation a augmenté respectivement de 22% et de 64% entre 2013 et 2021.
*Groupement d'intérêt scientifique ANSM-Cnam.
Références :
Communiqué EPI-Phare, 24 juillet 2025. Neurology, 23 juillet 2025.
La sélection de la rédaction
Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?
Claire FAUCHERY
Oui
Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus