VIH : le dépistage a retrouvé son niveau d’avant Covid

29/11/2023 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Les dernières données de Santé publique France (SPF), publiées à l’occasion de la Journée mondiale contre le VIH mettent en évidence une augmentation du dépistage des infections sexuellement transmissible (IST), dont les niveaux retrouvent ceux précédant la crise sanitaire. Concernant les nouveaux diagnostics, le tableau est en demi-teinte. Si ceux du VIH sont en baisse, une attention particulière doit être portée à ceux des autres IST qui continuent d’augmenter.

  Ainsi, en 2022, le dépistage progresse pour l’ensemble des IST. Avec 6,5 millions de sérologies du VIH réalisées l’année dernière, le niveau de 2019 - soit avant la pandémie - est désormais dépassé. Les dépistages des autres IST (Chlamydia trachomatis, gonocoque, syphilis) ont aussi progressé. Pour ces infections bactériennes, les nouveaux diagnostics continuent d’augmenter. Les hommes sont particulièrement touchés, ils sont désormais majoritaires. Et pour les gonococcies, et la syphilis, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH) représentent la majorité des cas. En revanche, élément positif, les nouveaux diagnostics de VIH sont en baisse. En 2022, entre 4 200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité, soit moins qu’en 2019, « ce qui, dans un contexte d’augmentation du volume de dépistage, est encourageant quant à la dynamique de l’épidémie » confirme Santé Publique France (SPF). Cette tendance globale cache cependant toujours d’importantes disparités. Ainsi, les découvertes de séropositivité au VIH baissent chez les HSH nés en France, en lien probablement avec une adhésion de plus en plus forte à la PrEP. En revanche, on observe plus de diagnostics chez les HSH nés à l’étranger. Et globalement, 56% des nouveaux diagnostics ont lieu chez des personnes nés à l’étranger, ce qui souligne « l’importance de garantir à cette population un accès aux soins et d’intensifier les actions de prévention à leur égard » ajoute SPF. Dans ce contexte, l’agence sanitaire insiste sur la multiplicité des outils de prévention (Préservatifs, PrEP, TPE, TasP, vaccins, dépistage), et lance, en partenariat avec le ministère de la Santé et de la Prévention, le second volet de sa campagne « Tout le monde a des questions sur la sexualité ».  « Le dépistage repart à la hausse mais doit encore nous mobiliser collectivement. De nombreux moyens sont disponibles pour se protéger et protéger les autres, dont la PrEP encore insuffisamment utilisée par les personnes éligibles. La prévention combinée doit être connue et accessible à tous. C’est l’objectif de la campagne que nous diffusons actuellement. En termes de surveillance, l’implication des cliniciens et biologistes est essentielle dans la déclaration obligatoire (DO) du VIH pour le suivi de la stratégie nationale de santé sexuelle. La lutte contre le VIH et les autres IST est un enjeu de santé publique, chacun peut agir pour stopper la transmission de ces infections » a déclaré la Dre Caroline Semaille, Directrice générale de Santé publique France  

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