Repérage de l’autisme : le médecin généraliste peut dorénavant effectuer une consultation longue à 60 euros

20/02/2019 Par Marielle Ammouche
Pédiatrie

Depuis le 11 février 2019, les médecins généralistes et les pédiatres ont la possibilité, en cas de suspicion d’autisme, de réaliser une consultation longue, remboursée 60 euros par l’assurance maladie. Cette consultation vise à favoriser le repérage et la prise en charge précoce de ce trouble, pour limiter les complications et le risque de handicap.

  Il existe en effet actuellement retard à la prise en charge car seulement 34,5% des diagnostics d’autisme sont réalisés chez des enfants jeunes (entre 0 et 5 ans), alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une intervention précoce, si possible avant 4 ans. "Le rôle des médecins dits 'de première ligne', qui sont en contact régulier avec l’enfant dès son plus jeune âge, est crucial pour parvenir à identifier précocement les troubles du spectre de l’autisme et agir efficacement sur le développement de l’enfant", souligne le secrétariat d’Etat auprès du Premier Ministre chargé des personnes handicapées, dans un communiqué. Il s’agit "d’accompagner l’enfant et sa famille dans cette démarche diagnostique, de l’orienter au plus vite, si nécessaire, vers une structure capable de réaliser un bilan complet visant à confirmer le diagnostic et à mettre en œuvre les interventions nécessaires à l’enfant".  

Absence de babillage, de pointage, ou d'autres gestes sociaux

  Les signes qui peuvent alerter comprennent principalement une inquiétude des parents par rapport au développement de leur enfant, en particulier en termes de communication sociale et de langage, les autres manifestations peuvent être l’absence de babillage, de pointage des objets à distance ou d’autres gestes sociaux (comme faire coucou ou au revoir, etc.) à 12 mois et au-delà ; l’absence de mots à 18 mois et au-delà ; l’absence d’association non écholalique de mots (c’est-à-dire hors de la répétition stricte des derniers mots de l’interlocuteur) à 24 mois et au-delà. Différents outils sont ensuite à la disposition du praticien pour approfondir l’examen :

  • pour les enfants de 16 à 30 mois, le M-CHAT, complété en cas de résultats positifs par un entretien structuré plus précis avec les parents au moyen du questionnaire de suivi M-CHAT-R/F ; 
  • Après l’âge de 4 ans, le questionnaire de communication sociale SCQ ; 
  • chez l’enfant et l’adolescent sans trouble du développement intellectuel associé, les questionnaires ASSQ (Autism Spectrum Screening Questionnaire), AQ (Autism-spectrum Quotient) et SRS-2 (Social Responsiveness Scale).

Des documents d’information sur les signes d’alerte et les bonnes pratiques relatives à l’accompagnement des enfants autistes, seront mis en œuvre prochainement.

Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?

Angélique  Zecchi-Cabanes

Angélique Zecchi-Cabanes

Oui

Pourquoi pas? À partir du moment où elles ont la responsabilité totale de ce qu’elles font et que les médecins généralistes n’ont ... Lire plus

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