Renforcer l’activité physique, une mesure efficace pour prévenir un diabète de type 2

06/01/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie
Le fait qu'une intervention sur le mode de vie puisse prévenir ou retarder le développement du diabète de type 2 chez les adultes à haut risque a été démontré avec succès dans un essai clinique randomisé très rigoureux, le « Diabetes Prevention Program » (DPP) (1).
 

Dans le cadre du suivi de cet essai, l'incidence cumulative du diabète est restée inférieure dans le groupe « mode de vie » par rapport au groupe « placebo » et au groupe « metformine ». L’évolution du poids, à elle seule, ne permettait pas d’expliquer cet effet. Le recueil de l'activité physique auto-déclarée (annuelle) et de l’activité physique évaluée de manière objective en transversal (au cours du suivi) a permis d'examiner l'activité physique et son impact à long terme sur la prévention du diabète (2). Une évaluation annuelle auto-déclarée de l'activité physique et du diabète et des tests de tolérance au glucose par voie orale (glycémie à jeun mesurée semestriellement) ont été réalisés chez 3232 participants et une évaluation par accélérométrie a été menée 11 à 13 ans après la randomisation chez 1793 patients (3). Sur une moyenne de suivi de 12 ans, l'incidence du diabète a diminué de 6% (rapport de risque ajusté de 0,94 ; IC à 95% : 0,92 à 0,96; P <0,001) pour chaque majoration de l’activité physique de 6 MET-h/semaine pour l'ensemble de la cohorte (contrôlé pour l'âge, le sexe, l’activité physique de base et le poids). L'effet de l'activité physique était plus important (diminution de 12%) chez les participants moins actifs au départ (<7,5 MET-h/semaine) (n= 5 1338), avec des résultats plus solides pour les participants du groupe « mode de vie ».

En conclusion, l’activité physique recueillie en auto-questionnaire est inversement associée à l’incidence du diabète dans toute la cohorte de l'étude, et les résultats transversaux de l'accélérométrie confirment ces résultats. Cela souligne l'importance de l'activité physique dans les efforts d'intervention sur le mode de vie conçus pour prévenir le diabète, ce qui devrait inciter les prestataires de soins de santé à prendre en compte à la fois l'activité physique et le poids lorsqu'ils conseillent les patients à haut risque.

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Claire FAUCHERY

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