La couverture vaccinale contre les papillomavirus a fortement progressé chez les ados en France

Si la campagne de vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) lancée dans les collèges à l'automne dernier n'a pas rencontré le succès escompté, elle a néanmoins permis de relever fortement la couverture vaccinale en France. En 2023, 55% des jeunes filles de 12 ans et 41% des jeunes garçons avaient reçu au moins une dose, d'après le bilan dressé par Santé publique France.

26/04/2024 Par Aveline Marques
Santé publique

55%. C'est le pourcentage de jeunes filles âgées de 12 ans ayant reçu au moins une dose de vaccin contre le HPV à la fin de l'année 2023. Soit une hausse de plus de 17 points de la couverture vaccinale par rapport à septembre de la même année, qui est largement imputable à la campagne de vaccination menée dans les collèges, en direction des élèves de cinquième. Chez les jeunes garçons du même âge, la couverture vaccinale une dose a atteint 41%, contre 26% avant la campagne.

De même, la couverture vaccinale contre le HPV est en augmentation chez les jeunes à partir de 15 ans : en 2023, elle est de 54.6% pour une dose chez les jeunes filles âgées de 15 ans (vs 47.8% l’année précédente) et de 44.7% pour le schéma complet chez les filles âgées de 16 ans (vs 41.5% en 2022). Chez les jeunes garçons, pour lesquels la vaccination n'est recommandée que depuis 2021, la couverture vaccinale en 2023 est de 25.9% pour la première dose à 15 ans (vs 12.8% l’année précédente) et de 15.8% pour les deux doses à 16 ans (vs 8,5% en 2022).

Lancée à l’automne 2023, la campagne de vaccination HPV pour les filles et les garçons scolarisés en classe de cinquième "a permis de proposer une vaccination gratuite et accessible au plus grand nombre, mais aussi de sensibiliser les jeunes et les parents à l’importance de cette vaccination", se félicite le ministère de la Santé dans un communiqué du 26 avril, estimant que cette campagne a "eu également un effet positif probable sur la vaccination en ville". Saluant des "résultats encourageants", le ministère souligne que cette "tendance à la hausse doit se poursuivre" car le vaccin prévient jusqu'à 90% des infections à HPV, responsables chaque année de 6000 nouveaux cas de cancers et de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus.

Si les couvertures continuent de progresser, elles restent inférieures à l’objectif de 60% à l’horizon de 2023 et de 80% à l’horizon 2030 pour les plus de 15 ans, relève Santé publique France.

Références :

Santé publique France, 26 avril 

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Michel Rivoal

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Oui

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il y a 2 ans
Même si elle n'a été montée au pied levé que pour faire diversion pendant la crise des retraites, personne ne discute l'objectif de cette campagne anti HPV mais seulement sa méthode "originale" : Vacciner au collège sans les équipes de santé scolaire ... ! Résultat : 11% d'enfants vaccinés +4% par effet de campagne : ceux qui se seraient vaccinés de toutes les façons. Cette campagne de vaccination en collège, mal organisée et menée par toutes sortes d'équipes disparates (CPTS, Hopital, collectivités locales, retraités...) a par contre eu un coût exorbitant : humain (le décès d'un gamin de 12 ans en Maine et Loire, quand même ) et financier (jusqu'à doubler le prix du vaccin par le coût de la logistique). Elle a aussi maintenu les inégalités d'accès à la prévention : on a bien moins vacciné dans les collèges des quartiers populaires que dans les quartiers plus riches. Mais comme toujours au ministère comme dans les ARS, l'autosatisfaction est de mise ! Donc, plutôt que de réinventer l'eau tiède, ne vaudrait-il pas mieux redynamiser la santé scolaire qui est en train de mourir ? voire rendre ce vaccin gratuit (et obligatoire) y compris chez le médecin traitant, avec une forte campagne d'information des familles surtout les plus éloignées du soin ? Ce serait plus courageux et moins instagramable pour les ministres mais tellement plus efficient !
 
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