Hyperandrogénie : la biologie pour en déterminer la cause autre que le syndrome des ovaires polykystiques

29/03/2018 Par Pr Philippe Chanson
Gynécologie-Obstétrique

L’hyperandrogénie chez les femmes est majoritairement en rapport avec un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Cependant, d’autres causes que le SOPK peuvent être à l’origine d’une hyperandrogénie et l’on manque d’éléments permettant de caractériser ces autres causes. Une équipe britannique, à Birmingham, a donc examiné l’intérêt diagnostique de la mesure simultanée de SDHEA, de delta 4 androstènedione et de testostérone dans le but de déterminer une éventuelle "signature biochimique" en fonction des concentrations de delat-4, de testostérone et de SDHEA, des autres causes qu’un SOPK chez les femmes ayant une hyperandrogénie. Pour cela ils ont revu toutes les données de toutes les femmes ayant eu une mesure des androgènes à Birmingham entre 2012 et 2016 pour hyperandrogénie. Chez 1 205 femmes, une mesure de SDHEA, de delta 4 et de testostérone a été faite de manière simultanée. Le SOPK était le diagnostic le plus fréquent chez les femmes avant la ménopause (89 %) ainsi que chez les femmes après la ménopause (29 %). La delta 4 était augmentée dans tous les cas d’hyperandrogénie en rapport avec un corticosurrénalome malin (n = 15) et la testostérone était augmentée dans tous les cas d’hypertrichose ovarienne (n = 7). Tous les cas (n = 18) sauf un d’hyperplasie congénitale surrénalienne, ont été identifiés par une augmentation de la delta 4 et/ou de la testostérone. Chez les femmes avant la ménopause, l’hyperplasie congénitale des surrénales était la cause la plus fréquente d’augmentation sévère de la delta 4 (59 %) et de la testostérone (43 %). L’augmentation sévère de la SDHEA était due en premier à un SOPK (80 %). Chez les femmes après la ménopause, tous les cas d’élévation sévère de la SDHEA et de la delta 4 étaient en lien avec un corticosurrénalome malin et les augmentations sévères de la testostérone étaient vues aussi bien dans les corticosurrénalomes malins que dans les hypertrichoses ovariennes. En analysant de manière fine le type d’excès des androgènes et leur sévérité, on peut prédire de manière assez satisfaisante les causes d’hyperandrogénie autre que le SOPK, ce qui est utile pour guider les investigations ultérieures.

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Claire FAUCHERY

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