Hommes hypogonadiques : un traitement par testostérone améliore le désir, la fonction érectile et la satisfaction sexuelle mais augmente le risque de polyglobulie

31/05/2018 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme
L’efficacité et la sécurité du traitement substitutif par testostérone chez les hommes ayant un hypogonadisme restent débattues.

Au moment de faire des recommandations sur le traitement par la testostérone, la Société Américaine d’Endocrinologie a fait réaliser une analyse systématique avec méta-analyse de tous les essais randomisés, contrôlés, pour déterminer les effets du traitement substitutif par la testostérone sur un certain nombre de critères d’efficacité et d’effets secondaires et cela chez les hommes hypogonadiques. Les essais randomisés, durant plus de 12 semaines, comparés à du placebo chez les hommes adultes ayant un hypogonadisme (défini par une testostérone totale le matin < 3 ng/ml et au moins 1 symptôme ou signe d’hypogonadisme) ont été retenus et, finalement, 4 essais randomisés ont été conservés incluant 1 779 patients avec un faible risque de biais. En comparaison avec le placebo, le traitement substitutif par la testostérone est associé à une petite augmentation, mais significative du désir sexuel et de la libido (différence moyenne standardisée = 0.17 ; IC 95 % = 0.01 à 0.34, n = 1 383), une petite augmentation de la fonction érectile (différence standardisée moyenne de 0.16 ; 0.06 à 0.27, n = 1 344) et de la satisfaction sexuelle (différence standardisée moyenne = 0.16 ; 0.01 à 0.31, n = 676) mais il n’y avait pas d’effet sur l’énergie ou sur l’humeur. Le traitement par testostérone était associé à une augmentation du risque de développer une polyglobulie (risque relatif = 8.14 ; IC 95 % = 1.87 à 35.4, n = 1 579) en comparaison du placebo mais il n’y avait pas d’effet significatif sur les symptômes urinaires. En conclusion, chez les hommes hypogonadiques, le traitement par la testostérone améliore le désir, la fonction érectile et la satisfaction sexuelle mais il augmente le risque de polyglobulie.

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2