"Effets indésirables très graves" allant jusqu'au décès : l'Anses alerte sur les compléments alimentaires des sportifs
A l'approche des Jeux olympiques et paralympiques, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) met en garde contre les compléments alimentaires pris par des sportifs pour développer leur musculature ou brûler des graisses, qui peuvent faire courir des risques, parfois graves, pour la santé et peuvent tomber sous le coup du dopage.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) met en garde contre les compléments alimentaires pris par certains sportifs pour développer leur musculature ou brûler des graisses. Ces derniers peuvent faire courir des risques, parfois graves, pour la santé de ces sportifs. "154 nouveaux cas d'effets indésirables ont [notamment] été déclarés" entre 2016 et février 2024 après une consommation de compléments alimentaires, "deux décès sont survenus et quatre personnes ont vu leur pronostic vital menacé", indique l'Anses, dans un communiqué. "Depuis 2016, 20% des effets indésirables se sont avérés très graves", précise-t-elle.
L'agence sanitaire avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur ces produits en 2016, recensant alors 49 signalements d'effets indésirables depuis 2009, année de démarrage du dispositif national de vigilance.
Les effets indésirables des compléments alimentaires pour les sportifs sont souvent cardiovasculaires - tachycardie, palpitations, voire arrêts cardiaques. Des symptômes généraux - malaise, fatigue, fièvre, vertiges, effets digestifs – mais aussi neurologiques, à l'instar des accidents vasculaires cérébraux, se manifestent aussi parfois. Ces risques sont accrus chez les plus jeunes, dont l'organisme présente une plus forte sensibilité que chez l'adulte.
Autre avertissement de l'Anses : certains ingrédients présents dans ces compléments alimentaires, comme les stéroïdes anabolisants, le clenbutérol et l'éphédrine, sont interdits, notamment pour leurs nombreux effets indésirables sévères sur l'activité cardiovasculaire. "Leur présence dans les compléments alimentaires constitue une fraude et peut exposer le sportif consommateur, au-delà des risques pour la santé, à un résultat analytique anormal ('contrôle positif') lors d'un contrôle antidopage", met en garde l'agence.
Références :
Avec AFP
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