A l’occasion de la Journée mondiale du diabète, ce 14 novembre, une enquête* réalisée par l’Ifop pour Sanofi montre le net recul du dépistage de cette pathologie en France. Ainsi, 54% des Français déclarent ne jamais avoir réalisé de dépistage du diabète ; un chiffre en forte augmentation (+ 10 points par rapport à 2009).

  A cela plusieurs raisons : une baisse de la vigilance, un manque d’informations sur la maladie, mais aussi la "peur du diagnostic".  Or l’évolution galopante de l’incidence du diabète, et la nécessité d’une prise en charge précoce pour éviter les complications justifient le dépistage de cette maladie chronique. "Le diabète est un enjeu de santé publique. Force est de constater que le niveau de sensibilisation de la population générale au sujet de cette maladie reste encore aujourd’hui très faible. Un grand nombre de personnes en ignore les symptômes et au même moment, il existe une peur manifeste à aller se faire dépister, probablement liée aux représentations que l’on peut se faire de la maladie. Nous devons continuer à mieux informer les Français de ce risque pour anticiper leur prise en charge, éviter tout retard au diagnostic et d’éventuelles complications qui peuvent en résulter", affirme le Pr Jean-François Gautier, chef de service de diabétologie et endocrinologie (hôpital Lariboisière, Paris, AP-HP). Ce retard ouvre la porte aux développements de complications telles que la rétinopathie ou la néphropathie dans le DT2, ou des symptômes aigus dans le DT1. Et il est largement ressenti par les patients. Ainsi, 35% des personnes diabétiques ont le sentiment que le diagnostic de leur diabète a été tardif ; un chiffre qui monte à 57% chez les 15-34 ans. Les prise en charge sont différentes chez nos voisins européens. Ainsi, en Allemagne et au Royaume-Uni, des initiatives sont mises en place pour diagnostiquer le DT1 dès l’enfance. En Italie, une loi vient d’être votée pour la mise en place d’un dépistage du diabète de type 1 chez tous les enfants jusqu’à l’âge de 17 ans. En France, "aujourd’hui le dépistage du diabète de type 2 est encore trop souvent fortuit, et le diabète de type 1 est majoritairement diagnostiqué en situation d’urgence", considère le laboratoire.    *Etude Ifop pour Sanofi réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 23 au 26 octobre 2023, auprès d’un échantillon national représentatif de 2006 personnes âgées de 15 ans et plus

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