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Bronchiolite, grippe et Covid : des épidémies moins fortes durant la saison 2023-2024

La dernière saison hivernale a été marquée par un bilan plus positif des épidémies de bronchiolite, de grippe et de Covid. L'impact de celles-ci sur les hôpitaux et la médecine de ville a été plus inférieur durant l'autonome-hiver 2023-2024 qu'en 2022-2023.

18/04/2024 Par C. S.
Santé publique
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La bronchiolite, la grippe et le Covid ont provoqué à l'automne-hiver 2023-2024 des épidémies à l'impact inférieur sur les hôpitaux et la médecine de ville qu'en 2022-2023, selon un bilan publié mercredi 17 avril par Santé publique France. La saison 2023-2024 a, en effet, été marquée par deux pics successifs. D'abord fin décembre, lié à l'épidémie de bronchiolite et au Covid-19, puis fin janvier, dû à l'épidémie grippale, détaille l'agence sanitaire. 
Pour la bronchiolite chez les bébés, l'épidémie a eu une durée "classique" de douze semaines, et une intensité "inférieure" à la virulente saison 2022-2023, et "comparable" aux épisodes d'avant-Covid.
L'un des enjeux cette saison était de savoir si la campagne d'immunisation des bébés, via le traitement préventif Beyfortus (Sanofi et AstraZeneca), serait efficace pour réduire les hospitalisations. Victime de son succès, cet anticorps monoclonal (nirsevimab) a été réservé aux maternités dans l'attente de nouveaux stocks.

Chez les nourrissons de moins de trois mois, l'impact de l'épidémie sur les passages aux urgences et les hospitalisations après passage aux urgences apparaît comparable aux années pré-Covid et inférieur à la saison 2022-2023, note Santé publique France dans son bilan. Chez les nourrissons de trois mois et plus cette fois, l'impact observé dépasse l'avant-Covid et se rapproche de 2022-2023, tout en restant inférieur. "L'effet de la campagne d'immunisation par le nirsevimab et son efficacité en vie réelle sont en cours d'évaluation", a rappelé l'agence sanitaire.
Pour la grippe, l'épidémie, d'une durée de dix semaines et majoritairement liée aux virus A(H1N1), a été d'une ampleur et d'une intensité "modérées" en médecine de ville, avec notamment 1,5 million de consultations, indique Santé publique France. Sa sévérité est apparue aussi globalement "modérée" dans toutes les classes d'âge, avec 14 000 hospitalisations après passage aux urgences. Cent vingt-cinq décès ont été décomptés, dont plus de la moitié de personnes de 65 ans et plus.

Les niveaux de vaccination contre la grippe ont été "insuffisants" et inférieurs à la saison 2022-2023 : 47,1% des personnes à risque, 54,0% des 65 ans et plus, 25,4% des moins de 65 ans à risque de grippe sévère.
Quant au Covid, il a entraîné des vagues épidémiques d'une dynamique (premier pic mi-septembre, second pic début décembre) et d'une intensité comparables à 2022-2023, selon ce dernier bilan. Seul un tiers des Français de 65 ans et plus ont été vaccinés à l'issue de la campagne menée d'octobre à février.

Ces derniers jours, une nouvelle campagne de rappel vaccinal contre le Covid-19, ciblée sur les plus âgés, au-delà de 80 ans, et les plus à risque a démarré. Elle doit durer, en principe, jusqu'à mi-juin.

[avec AFP]

Références :

[avec AFP]

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