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Autisme : utilité du suivi oculaire pour le diagnostic précoce

Pour une prise en charge optimale de l’autisme, le repérage précoce est fondamental. Il conditionne, en effet, la mise en place d’interventions adaptées et coordonnées, qui pourront permettre à l’enfant de se développer le mieux possible, de réaliser les apprentissages et ainsi de réduire le handicap au maximum. 

31/05/2024 Par Dre Marielle Ammouche
Neurologie Pédiatrie
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Pour faciliter les choses dans ce domaine, une équipe de scientifiques américains s’est penchée sur le test de suivi oculaire. Celui-ci comprend un ensemble de tests permettant de calculer différents marqueurs (temps de suivi de vidéos, taille de la pupille, durée de fixation…), dont les études ont suggéré qu’ils reflètent les capacités d’attention sociale et non sociale de l’enfant.

Pour évaluer l’efficacité de ce test pour le diagnostic de l’autisme, les chercheurs ont mis en place une étude prospective qui a porté sur 146 enfants âgés de 14 à 48 mois (âge moyen 2,6 ans, 71% de garçons), dont 102 (70 %) avaient un diagnostic d'autisme, qui avaient été réalisé par les tests cliniques de référence. Les tests étaient réalisés par des professionnels de soins primaires impliqués dans le diagnostic de l’autisme.

Les auteurs ont alors mis en évidence que, sur l’ensemble de la cohorte, 113 enfants (77 %) avaient des résultats concordants pour le diagnostic d’autisme entre le biomarqueur de suivi oculaire et le test clinique de référence. La sensibilité du suivi oculaire a ainsi été évaluée à 77,5 % (IC à 95 %, 68,4 %-84,5 %) et sa spécificité à 77,3 % (IC à 95 %, 63,0%-87,2%). 

En outre, lorsque les 2 méthodes (cliniques de référence et suivi oculaire) étaient associées, cela augmentait encore la valeur du diagnostic avec, une sensibilité de 90,7 % (IC à 95 %, 83,3 %-95,0). %), et une spécificité de 86,7 % (IC à 95 %, 70,3 %-94,7 %).
Les auteurs soulignent, en conclusion, l’intérêt d’une approche multiple pour le diagnostic de l’autisme en soins primaires. 
 

Références :

Brandon Keehn et al. JAMA Netw Open. 2024;7(5):e2411190
https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2818669

Faut-il mettre fin à la possibilité pour un médecin retraité de prescrire pour lui-même ou pour ses proches ?

Didier Thiranos

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