Agonistes du récepteur du GLP1 et inhibiteurs de SGLT2 semblent associés à une baisse des épisodes d’exacerbation de BPCO

30/11/2022 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme
Les agonistes du récepteur du GLP1, les inhibiteurs de DPP4 et les inhibiteurs de SGLT2, ces nouveaux agents antidiabétiques, sont maintenant fréquemment prescrits.

  En plus de leur effet cardiovasculaire favorable, ces médicaments pourraient avoir des effets bénéfiques sur la fonction pulmonaire selon certaines études fondamentales et certaines études cliniques. Cependant, à l’heure actuelle, aucune étude n’a analysé cet effet bénéfique potentiel en vie réelle, ce qui a conduit une équipe canadienne à mettre en place une étude de cohorte de population utilisant un comparateur actif. Les données proviennent de la United Kingdom Clinical Practice Research Datalink qui est combinée avec les statistiques hospitalières et les données des statistiques nationales. Les nouveaux utilisateurs des trois médicaments (agonistes du récepteur du GLP1, inhibiteurs de DPP4 et inhibiteurs de SGLT2) ont été comparés à des patients chez qui ont été prescrits des sulfamides hypoglycémiants dans une cohorte de patients ayant une bronchopathie pulmonaire chronique obstructive (BPCO). Une première cohorte comportait 1252 patients démarrant un agoniste du récepteur du GLP1 et 14 259 démarrant des sulfonylurées, une seconde cohorte a comparé 8731 patients démarrant un inhibiteur de DPP4 et 18 204 démarrant des sulfonylurées et la troisième 2956 patients démarrant un inhibiteur de SGLT2 comparés à 10 841 démarrant un sulfamide hypoglycémiant. En comparaison des sulfamides hypoglycémiants, les agonistes du récepteur du GLP1 sont associés à une diminution de 30 % du risque d’exacerbation sévère de la BPCO (3.5 vs 5 événements pour 100 personnes/année donnant un hazard ratio de 0.70 ; IC 95 % = 0.49 à 0.99) et une diminution modérée du risque d’exacerbation (0.63 ; 0.43 à 0.94). Les inhibiteurs de DPP4 étaient associés à une diminution modérée de l’incidence d’exacerbation sévère de BPCO (4.6 vs 5.1 événements pour 100 personnes/année ; hazard ratio = 0.91 ; 0.82 à 1.02) et d’exacerbation modérée (0.93 ; 0.82 à 1.07). Enfin les inhibiteurs de SGLT2 étaient associés à une diminution de 38 % du risque d’exacerbation sévère (2.4 vs 3.9 événements pour 100 personnes/année, donnant un hazard ratio de 0.62 ; 0.48 à 0.81) mais pas d’exacerbation modérée (1.02 ; 0.83 à 1.27). Les agonistes du récepteur du GLP1 semblent donc dans cette étude de population de même que les inhibiteurs de SGLT2 être associés à une diminution du risque d’exacerbation sévère de BPCO en comparaison des sulfonylurées chez les patients ayant une BPCO et un diabète de type 2. En revanche les inhibiteurs de DPP4 ne sont pas clairement associés à une diminution du risque d’exacerbation de la BPCO.

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Claire FAUCHERY

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