Recalée de médecine pour une mauvaise réponse sur la conquête spatiale : une étudiante dénonce l'absurdité de la réforme de la Paces

Il y a 1 an, je suis entrée en première année de médecine. j’avais tout prévu : j’avais prévenu mes proches, ma faille, mes amis que ça serait compliqué. j’avais fait une pré rentrée en écourtant mes vacances, refusé chaque projet de l’année, je m’étais projetée 1/?
— sacha (@sachalourme) September 9, 2022
Il y a un an, je suis entrée en première année de médecine. J’avais tout prévu : j’avais prévenu mes proches, ma famille, mes amis que ça serait compliqué. J’avais fait une pré rentrée en écourtant mes vacances, refusé chaque projet de l’année, je m’étais projetée à vivre l’année la plus éprouvante de ma vie. J’avais un stock de motivation que personne n’aurait pu me retirer. J’ai donc commencé les cours avec la rage d’avoir mon année. J’ai appris à travailler, parce que je n’avais jamais vraiment appris au lycée. J’ai tout essayé, fait toutes les méthodes d’apprentissages. Je pensais ne jamais réussir.
J’ai passé mon premier concours blanc. Je suis arrivée 170e à mon premier concours blanc. Là, j’ai compris que c’était possible. J’étais peut-être capable d’avoir mon année !!! Alors je n’ai rien lâché. Je n’ai pas craqué pendant quatre mois : ne pas sortir, rentrer de la fac à 23h, en gardant le sourire et en continuant d’être motivée. Même avec des angoisses qui me bouffaient j’ai continué. Et j’ai passé les premiers concours.
Les résultats sont tombés en février : j’avais tellement peur de devoir abandonner mon rêve que j’en ai fait des insomnies pendant des semaines. Mais je suis arrivée 230e sur 1600. Avec un numerus de 300, je ne pouvais pas y croire. J’avais passé quatre longs mois à oublier chaque plaisir d’une fille de 18 ans et ça avait payé, les notes que j’ai eues :
Biophysique : 11,9
Chimie : 15,7
Anatomie : 16,9
Santé, société, humanité : 15,6
Pharmacologie : 14,4
Biologie cellulaire : 16,4
Moyenne générale : 15,04
Bref vous avez compris, j’avais plutôt bien réussi. Alors j’ai entamé le second semestre de la même manière. J’ai repris mes habitudes, ne pas sortir, ne voir personne, arrêter les réseaux sociaux, bref oublier ma vie normale et ne faire que charbonner, charbonner et charbonner.
Le semestre 2 (S2) était encore plus éprouvant car plus long, avec le printemps qui arrive etc bref niveau moral c’était compliqué. En plus de ça, j’avais un petit syndrome de l’imposteur, j’avais l’impression de ne pas mériter mes résultats du semestre 1 (S1) et j'angoissais d’être classée dans les 1000 au S2. Je vous passe les détails de ce semestre, mais je finis par passer les concours : et la, les classements tombent : j’arrive 255e...
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