Les conditions de stage assouplies pour les internes qui deviennent parents : "C'est une très belle avancée"
Un décret, paru ce vendredi, est venu modifier les conditions de stage des internes en médecine en situation de parentalité. Ces mesures, très attendues par les apprentis médecins, sont saluées par les syndicats d'internes.
Il était attendu depuis plusieurs années. Ce vendredi 26 décembre, un décret est venu modifier les conditions de stage des internes de médecine "dans une situation particulière de parentalité". Ce texte, paru au Journal officiel, concerne également les étudiants de troisième cycle de pharmacie et d'odontologie.
Le décret vient aménager les conditions de stage de ces futurs professionnels de santé lorsqu'ils sont en "état de grossesse" ou en congé maternité, d'adoption, de paternité ou d'accueil d'enfant. Pour Mélanie Debarreix, présidente de l'Isni, l'évolution de ces modalités est un "magnifique" cadeau de Noël. "On est très contents que ce décret soit paru. C'est le fruit d'un travail de trois ans", ajoute la représentante syndicale. "Pour nous, c'est très bien", confirme Pierre-Alexandre Lecomte, porte-parole de l'Isnar-IMG. "Ces mesures vont dans le sens de l'allongement de nos études."
Ce décret comporte deux principales mesures : la première permet aux internes s'apprêtant à accueillir un enfant de bénéficier d'un stage en surnombre validant supplémentaire. "Ils vont pouvoir avoir deux stages de six mois en surnombre validants – contre un auparavant – et possiblement consécutifs", indique Mélanie Debarreix. Lorsqu'il est en stage en surnombre, l'interne est affecté dans un service dont les effectifs sont déjà suffisants ; il peut alors s'absenter sans en perturber l'organisation.
Une absence autorisée plus longue
Désormais, une interne enceinte va pouvoir demander à bénéficier "d'une année [complète] en stages en surnombre validants", prend pour exemple la présidente de l'Isni. "Cela lui permettra d'avoir une année de transition plus douce [vers la parentalité]."
Autre avancée de ce décret : la possibilité pour un interne en situation de parentalité de valider son stage malgré une absence de plus de deux mois. Désormais, "on passe de quatre à trois mois de présence [obligatoire pour valider un semestre de stage, NDLR] pour les situations de parentalité", développe Pierre-Alexandre Lecomte. Jusqu'à présent, "les internes femmes devaient calculer quand elles devaient tomber enceintes pour faire en sorte de n'invalider qu'un semestre sur deux. Car, si leur grossesse tombait au mauvais moment, elles pouvaient [parfois] invalider deux semestres." L'avancée permise par ce nouveau décret apporte plus de souplesse et est donc "plutôt positive", estime le porte-parole de l'Isnar-IMG.
La situation qui existait jusqu'alors était "extrêmement anxiogène" pour les internes souhaitant devenir parents, acquiesce Mélanie Debarreix. Désormais, "l'internat va pouvoir concilier à la fois la vie professionnelle et personnelle. C'est une très belle avancée."
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