Fresque à Purpan : des internes en ont marre d'être réduites à des "chattes"
Une dizaines d'internes et d'externes de l'hôpital Purpan, à Toulouse, ont tenté de dénoncer la "tradition carabine" que représente la fresque de leur cantine. Leur banderole n'a pas tenu plus de 15 minutes.
"On vient manger tous les midis ici, devant cette fresque qui représente les dirigeants de l’hôpital, dont certains exercent toujours, avec des habits de moine, dans une représentation de la sagesse, aux côtés de femmes qui sont, elles, nues et présentées uniquement comme des objets de fantasme, avec des lesbiennes, des positions sexuelles... On prenait tous les jours notre café ici et on en a eu marre", témoignent deux internes dans La Dépêche du Midi. Déterminés à lutter contre "la tradition carabine", une dizaine d'internes et d'externes décident d'accrocher une banderole : "Ceci est du harcèlement sexuel. Qu'en pensez-vous?", interpelle le collectif.
Mais le débat a tourné court, la secrétaire de l'internat ayant fait retirer la banderole au bout d'une quinzaine de minutes. "Certaines personnes n’ont pas du tout apprécié, a-t-elle justifié. Je trouve ce débat intéressant mais on ne peut pas imposer ça. Il faut faire une demande d’autorisation pour ce type de manifestation." Et de poursuivre : "La fresque fait partie de la culture carabine, elle a marqué la fin de cette période, lorsque les bizutages ont été interdits. Il ne faut pas tout mélanger, je trouve que Catherine Deneuve n’a pas tout à fait tort dans sa tribune..." Les deux internes à l'origine de cette action déplorent "une forme de censure" et dénoncent les "remarques sexistes" et "blagues à caractère sexuel" qu'elles subissent tout au long de leur formation. "Dans certains services, on nous appelle "ma chérie", "ma chatte", ou encore "ma foufoune", des termes infantilisants et humiliants." Mais ce qui les énerve le plus ces étudiantes, "c'est que les gens trouvent cela normal". [avec ladepeche.fr]
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