Ne parvenant pas à joindre sa patiente, un médecin envoie la gendarmerie à son domicile... et lui sauve la vie

12/09/2023 Par Mathilde Gendron
Insolite
Alors que sa patiente en attente d’une greffe ne répond pas au téléphone, un médecin a décidé d’appeler les gendarmes. Ces derniers sont arrivés au domicile de la patiente à 1 heure du matin pour la réveiller... 

 

C’est une “belle histoire” que relate la gendarmerie de la Charente-Maritime sur leurs réseaux sociaux Facebook et X (anciennement Twitter). Alors qu'une femme, âgée de 49 ans, est depuis sept ans sur une liste d’attente pour une greffe du coeur, le 2 septembre dernier, à 1 heure du matin, son médecin reçoit enfin la confirmation qu’un greffon est disponible pour elle. Il s’empresse d’appeler sa patiente pour la prévenir, en vain. Cette dernière ne répond pas et pour cause, à cette heure-ci, elle dort.   

Le praticien compose alors le 17 et informe les gendarmes de la situation. Les forces de l’ordre envoient trois militaires de la brigade de Pons (Charente-Maritime) au domicile de la patiente, à Saint-Simon-de-Bordes. Ils “toquent à la porte et font des signaux lumineux aux fenêtres de chez elle”, rapportent nos confrères de France Bleu, ce qui permet à la patiente de se réveiller. Elle appelle alors son médecin, et part en direction du CHU de Bordeaux (Gironde) où elle a pu être transplantée avec succès.  

“D'habitude les interventions sont souvent liées malheureusement à des disputes, des accidents, de l'alcool ou des stupéfiants. Une intervention qui n'est pas liée à ça, pour une fois, ça fait plaisir. On a pu sauver une vie, c'est quand même extraordinaire. Ça fait chaud au cœur", confie l’un des gendarmes au micro de nos confrères. 

[Avec France Bleu

2 débatteurs en ligne2 en ligne
Photo de profil de Patrick Tafani
978 points
Incontournable
Médecine générale
il y a 2 ans
J'ai appelé en direct dans ma carrière un certain nombre de fois les services d'urgence(samu,pompiers..) La réaction à toujours été rapide mais..... Pas toujours facile de discuter avec l'interlocuteur des urgences qui tend à oublier qu'il a un autre médecin au bout du fil . Et quand vous êtes au lit du malade la discussion se fait en directs,entourage du patient présent. Une seule fois le frère de la patiente lui même a du prendre le téléphone et crier à l'interlocuteur que j'étais le médecin traitant. Rien n'y a fait.....au bout de 20 minutes de discussion j'ai raccroché en disant que j'appelais les pompiers au 18. 5 minutes après ils étaient là l,à caserne étant proche. Je ne raconterai pas la discussion mais sachant qu'elles sont enregistrées, j'aurai du déposer une plainte pour la patiente mais la famille ne l'a pas voulu. Une réponse d'anthologie du 15: "alors j'envoie une ambulance ou le pompon?" La patiente faisait un multiple problème vasculaire ,avc, infarctus avéré à l'ECG. elle n'avait aucune pathologie avérée auparavant et venait de prendre sa retraire. Elle passe par les urgences hospitalières du chu puis par le service de cardio puis de gyneco. En finalité on découvre un néo probablement d'origine gyneco qui s'est répandu à très bas bruit et s'est révélé bruyamment. Malheureusement la patiente est décédée 2 mois après son hospitalisation. Cela se passait il y a pratiquement 20 ans!!!! Bien sûr pour pour moi ce type de situation a été rare. Qu'en est-il dans le climat de tension actuel??
Photo de profil de YVES DULMET
113 points
Incontournable
Médecine générale
il y a 2 ans
Malaise durant l'appel téléphonique de la patiente, l'échange me conduit à un diagnostic de rupture de geu. Appel des pompiers et du service hospitalier local. Ça s'est bien terminé. D'où l'intérêt de prendre en direct ses appels. C'était il y a "quelques années"!
Photo de profil de CHAMBON dominique
4,2 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
En 2014, j’étais en charge de la couverture médicale du public pour un match de rugby du Top 14 (avec 3 autres médecins pour 34 000 spectateurs). On me demande à 15h03 de rejoindre l’infirmerie, pour un homme de 42 ans, importante douleur dans le dos. Il ne faisait aucun doute que le niveau douleur (entre les omoplates) était >largement 10 et l’examen rapide m’oriente sur une dissection de l’aorte. J’appelle à 15h10 sur la ligne directe SAMU qui comprend vite la situation et m’envoie un hélico (dispo: une chance!), le stade ayant une DZ. Je fais en attendant et entre autres, un ECG (pour éliminer un éventuel IDM atypique). Sur la table d’opération à 16h20, le patient s’en est bien sorti. Commentaire du chirurgien: « y’en a, c’est pas leur heure, mais c’était moins une! » PS: sa femme m’a rapporté qu’il se plaignait d’une gêne - sans plus - dans la matinée mais il ne voulait pas manquer le match; Il a bien fait, la chaîne d’intervention aurait été sûrement moins favorable, s’il était resté chez lui…devant la télé!
 
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