Le cas de Vincent Lambert ne fait pas les gros titres que chez nous. En Belgique aussi, pays où l'euthanasie est légale, la bataille juridique que se livre l'entourage de l'infirmier psychiatrique en état végétatif intéresse et questionne. Dans un article de la RTBF Info, le Dr Yves de Locht, qui pratique l'euthanasie depuis dix ans, explique faire face à une demande croissante en provenance de l'Hexagone. "Chaque jour, un Français me demande l’euthanasie", explique ce médecin bruxellois, très connu dans les milieux favorables à l'euthanasie et auteur d'un livre sur le sujet en 2018. "Il y a tellement d’appels que quand je vois le préfixe français s’afficher sur mon écran, je ne réponds plus. Je ne peux plus faire face."
Officiellement, poursuit la chaîne de TV belge, 23 patients étrangers ont été euthanasiés en Belgique en 2016-2017. "Mais ces chiffres sont sous-évalués parce que les médecins ne sont pas dans l’obligation d’indiquer le lieu. Il y a donc plus de demandes que cela", précise Jacqueline Herremans, membre de la Commission fédérale de contrôle de l'euthanasie (CFECE) et présidente de l'Association au droit à mourir dans la dignité (ADMD) Belgique. Yves de Locht estime pour sa part que sur la "douzaine" d'euthanasies qu'il réalise par mois, 60 % concernent des patients français.
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