Corée du Nord : une maladie mystérieuse intrigue les médecins

23/12/2017 Par Fanny Napolier
International

D'étranges symptômes frappent les Nord-Coréens qui vivent à proximité des sites d'essais nucléaires du pays. Pourtant, les médecins ne peuvent affirmer que ces maladies sont liées à la radioactivité.

Plusieurs témoignages d’anciens habitants du comté de Kilju, où se trouve le site d’essai nucléaire du régime, font état d’une mystérieuse "maladie fantôme". C'est le nom que lui a donné Lee Jeong-hwa, transfuge nord-coréenne habitant aujourd’hui en Corée du Sud, à la chaîne NBC News. Selon elle, ses douleurs chroniques proviendraient des tests nucléaires menés dans les réseaux sous-terrains à Punggye-ri, qui auraient un impact sur la santé des habitants vivant près du site. Lee fait partie des 30 transfuges qui ont fait l’objet de tests de contamination radioactive par les autorités sud-coréennes. Pourtant, aucune trace de radioactivité n’a pu être trouvée chez les transfuges ayant la "maladie fantôme". Rhee Yeong-sil, une autre transfuge âgée de 60 ans, vivait à quelques kilomètres du site d’essais nucléaires nord-coréen avant de fuir le pays en 2013. Selon son témoignage, sa voisine en Corée du Nord avait donné naissance à un bébé atteint de malformations. "Nous n’avons pas pu déterminer le genre de l’enfant car il était dépourvu de parties génitales", raconte-t-elle. Les experts du nucléaire n’ont pas accès au site nord-coréen. Impossible, donc, d’affirmer que les essais menés ont eu des conséquences sur la santé des ressortissants nord-coréens. L’explication la plus probable à cette "maladie fantôme" qui frappe les transfuges venus de Corée du Nord est la situation humanitaire dans le pays, notent les médecins sud-coréens. Malnutrition, pauvreté, hygiène médiocre sont autant de causes qui peuvent être à l’origine de leur mauvais état de santé. "Je ne pense pas qu’ils mentent, confie Suh Kune-yull, un ingénieur du nucléaire et professeur à l’université nationale de Séoul. Nous ne pouvons que les croire sur parole, car je n’ai pas beaucoup d’informations fiables", regrette-t-il. [Avec Ouest-France.fr]

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Claire FAUCHERY

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