"Charnier" de la fac de médecine Paris-Descartes : le Centre de don des corps a été fermé

28/11/2019 Par Aveline Marques
Ethique
Suite aux révélations de L'Express, le centre de don des corps (CDC) de la rue des Saints-Pères a fait l'objet d'une fermeture administrative provisoire ordonnée par la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal.

  Des dépouilles "putréfiées", empilées les unes sur les autres dans le couloir, grignotées par les souris… Une enquête du magazine L'Express a révélé les conditions indignes dans lesquelles étaient conservés, au moins jusqu'en 2018, les corps donnés à la science au centre de la faculté de médecine René-Descartes, à Paris. Alors que le syndicat de médecins UFML a annoncé son intention de porter plainte, la réaction de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ne s'est pas fait attendre : le CDC a fait l'objet d'une "fermeture administrative provisoire", annonce l'université dans un communiqué diffusé mercredi soir. Une mission d'inspection va être menée pour "établir la réalité des faits" et la "marche à suivre" pour une réouverture du site "dans les meilleures conditions". En raison de la fermeture administrative, les activités de dissection ont été suspendues mais le centre continuera d'assurer la prise en charge des dons. L'Université a présenté ses excuses aux familles des donneurs, admettant qu'"après plusieurs décennies d'activité, certaines installations sont devenues vétustes". "Les pratiques se sont transformées et les exigences sociétales en matière de respect de la dignité et de transparence ont renforcé nos devoirs éthiques. Cela a nécessité de revoir en profondeur les procédures et les installations du site", ajoute-t-elle. Des travaux ont été entrepris : ils ont déjà permis de rénover le centre afin de conserver les corps dans des conditions de dignité et d'intégrité de la personnes impérativement dues aux donneurs et à leur famille, assure l'Université. Le plan de travaux déjà lancé pendra fin à l'horizon 2023 pour un montant total d'environ 7,5 millions d'euros. Concernant la "vente" de corps et membres aux chirurgiens souhaitant s'entrainer ou encore à des organismes de formation privés, l'Université évoque une nécessaire participation aux frais. Si "le don du corps est gratuit, le fonctionnement du centre génère des coûts (préparation, sérologie, conservation, mise à disposition et obsèques)", insiste l'institution.   [avec AFP]

Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?

Angélique  Zecchi-Cabanes

Angélique Zecchi-Cabanes

Oui

Pourquoi pas? À partir du moment où elles ont la responsabilité totale de ce qu’elles font et que les médecins généralistes n’ont ... Lire plus

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