Attaque au couteau à Paris : le Dr Patrick Pelloux, intervenu auprès de la victime, témoigne

Ce samedi soir, le Dr Patrick Pelloux, médecin urgentiste, est de garde à Paris. Alors qu’il se trouve à proximité du pont Bir-Hakeim et de Grenelle aux alentours de 21h, il aperçoit un "homme" faisant de "grands gestes". "Il nous a dit : 'il vient d'y avoir une attaque au couteau, il faut venir vite'", indique-t-il sur le plateau de BFM TV, le lendemain. Son équipe et lui décident alors d’interrompre leur intervention en cours pour porter secours à la victime, un touriste allemand. "Normalement, on ne doit intervenir que si la situation est sécurisée. Mais en fait, on ne respecte jamais parce qu'on veut sauver les gens, donc on y est allés", reconnaît le président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf). 

"On a essayé de le réanimer pendant 45 minutes"

Lorsque son équipe et lui arrivent sur place, "les coups de couteau venaient d'avoir lieu, il y avait du sang partout", se souvient le Dr Patrick Pelloux. "Nous avions un monsieur en arrêt cardiaque qui avait reçu un coup de couteau", poursuit-il. "On l'a intubé et on a vérifié qu'il n'y ait pas d'hémothorax. Quand on l'a retourné, on a vu la lésion qu'il avait à l'arrière en postérieur, se rappelle le médecin, on a d'emblée mis en alerte un bloc opératoire à l'hôpital Georges-Pompidou où on avait la possibilité d'aller directement en chirurgie cardiaque." “On a essayé de le réanimer pendant 45 minutes", assure le Dr Patrick Pelloux. Malheureusement, l’homme n’a pas survécu. 

La victime était également accompagnée de sa compagne. Même si "les informations étaient très difficiles à recueillir" à cause de la panique, le Dr Patrick Pelloux indique s’être "concentré sur [le] pauvre homme", sa compagne n’étant pas blessée physiquement. 

L’assaillant, atteint de troubles psychiatriques et fiché S, a été interpellé et se trouve actuellement en garde à vue. Une enquête a été ouverte par le parquet antiterroriste pour assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. 

[Avec BFMTV, Franceinfo et Europe 1]