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"Sa tâche est immense" : ce que les médecins libéraux attendent du nouveau Premier ministre Michel Barnier

Plusieurs organisations représentant les médecins libéraux ont salué la nomination à Matignon de Michel Barnier, jeudi 5 septembre. Conscientes de l’aggravation des comptes publics, elles appellent cet "homme d’Etat" à placer la santé en tête de ses priorités pour enfin restaurer l’attractivité de la médecine de ville.

06/09/2024 Par Aveline Marques
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Le suspens a pris fin au terme d’une interminable attente de 51 jours. Jeudi 5 septembre, c’est finalement à Michel Barnier, 73 ans, ancien ministre et ancien commissaire européen membre du parti Les Républicains, qu’Emmanuel Macron a confié la tâche de constituer "un gouvernement de rassemblement". Et sa tâche est immense "tant le contexte économique est marqué par une aggravation inédite des comptes publics", souligne la CSMF dans un communiqué ce vendredi.

Pour cet "homme d’état expérimenté, européen engagé", qui "a brillé dans ses capacités d’écoute", le premier défi sera de préparer les grandes lois budgétaires de 2025, en particulier le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, rappelle le syndicat présidé par le Dr Franck Devulder. "Au vu de la dégradation des conditions d’exercice des médecins libéraux et des difficultés croissantes d’accès aux soins, il y a urgence à prendre les bonnes décisions", presse la CSMF, qui estime que la dernière convention médicale est loin d’avoir comblé toutes les attentes. "Nous sommes bien loin du choc d’attractivité voulu" pour la médecine libérale, "porte d’entrée du système de santé", qui assure "80% des consultations" et "la majorité des activités médico-techniques et chirurgicales".

"Face aux grands défis de notre société, en particulier celui du vieillissement de la population et de la prévalence des maladies chroniques, les Français ont plus que jamais besoin d’une offre de soins de proximité forte. En raison de son efficience, l’exercice libéral devra à cet égard être soutenu, renchérissent Les libéraux de santé*, dans un communiqué diffusé jeudi. Cela passe d’abord par la préservation de l’activité économique de nos cabinets, laboratoires et officines. Pour cela les arbitrages au sein de l’Ondam doivent permettre un investissement massif sur les soins de ville libéraux."

De son côté, l’UFML du Dr Jérôme Marty attend de Michel Barnier "une prise de conscience de l’état de notre système de santé et de la place de la médecine libérale en son sein". Dans un communiqué diffusé jeudi, elle appelle le nouveau Premier ministre à libérer les professionnels de santé "du carcan administratif qui les étouffe" et "à reconnaitre toutes les spécificités de l’exercice libéral, seul à même, une fois libéré des contraintes qui lui sont imposées, de porter le soin partout sur le territoire".

* Les Libéraux de Santé (LDS) regroupent 10 syndicats représentatifs de professionnels de santé libéraux : les CDF, la CSMF, la FFMKR, la FNI, la FNO, la FNP, la FSPF, le SDA, le SDBIO et le SNAO.

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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 1 an
Eurocrate expérimenté, c'est sûr ! mais sait-il seulement que la France est condamnée depuis 2001 à une amende mensuelle conséquente pour "non-transposition dans le droit français" des dispositions des directives 92-49 et 92-96 concernant la liberté pour tout citoyen européen de souscrire un contrat de prévoyance risques sanitaires et sociaux avec toute compagnie ou "mutuelle" régulièrement enregistrée sur le sol français ? Par cette non application des directives européennes concernant le financement des soins et autres risques sociaux personnels, l'état français maintient illégalement le monopole de l'assurance-maladie et des caisses professionnelles de retraite alors que la totalité de ces organismes sont de droit privé en mission de service public et ne répondent donc pas au seul critère d'exception aux directives qui s'applique aux seuls organismes publics "universels", et surtout pas aux régimes "professionnels" ou autres catégoriels. Depuis 1994, année d'applicabilité desdites directives-assurances dans tous les pays membres de l'union européenne, ce blocage illégal de toute initiative innovante en matière de financement des soins et services aux personnes aura fait perdre des milliards d'€uros aux contribuables français qui continuent d'être ponctionnés par des organismes sociaux monopolistes en perdition financière, et les aura privés de contrats de soins et services sociaux beaucoup plus avantageux et responsables déjà dans les cartons des compagnies les plus innovantes. N'ayant donc pas agi à son éminent niveau européen depuis 1994, il nous surprendrait fort de faire autre chose en sous-France que de continuer à rogner sur les couvertures sanitaires et sociales des citoyens pour espérer satisfaire aux critères "européens" de déficits publics (3%) qui comprennent évidemment les budgets sociaux "publics" (Sécu, retraites et autres assurances sociales), poursuivant ainsi le subterfuge d'obligation faite aux entreprises d'imposer une mutuelle "obligatoire" à tous leurs salariés (pour y faire glisser subrepticement les lignes de remboursement déficitaires les plus coûteuses des organismes sociaux monopolistiques "publics", les exfiltrant ipso-facto des comptes publics déjà déficitaires à près de 6% ! La même arnaque que celle de De gaulle en 1945 qui a infligé aux entreprises la cotisation "employeur" sous la pression politique des communistes, grevant ainsi définitivement la compétitivité des prix des industriels français face aux autres européens . . . et aux industriels hors d'Europe ! Il lui faudrait d'abord dire ces vérités "européennes" aux Français droit dans les yeux avant de prendre son stylo pour esquisser le moindre aménagement politique en matière de financement sanitaire et social. Nous sommes tout-ouïe ! ! ! . . .
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Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 1 an
Michel Barnier, s’il est un politique et un négociateur expérimenté, il est aussi connu comme un homme engagé et obstiné. En revanche, la santé ne l’a pas beaucoup préoccupé et ses préoccupations sociétales sont marquées à droite, très à droite. La dépénalisation de l’homosexualité, le remboursement de l’IVG par la sécu ou les mutuelles, la loi Even pour la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme ne l’ont pas convaincu. En revanche la suppression de l’AME au profit d’une AMU, ça, pas de problème. Il est très « attendu « sur la reprise des lois sur la fin de vie et ses propos sur les difficultés budgétaires « Nous essaierons de répondre autant que nous le pourrons», augurent mal de ses efforts pour le PFLSS. D’ailleurs, s’il a parlé de l’école en particulier, le reste est regroupé dans les "services publics" et il était il n’y a pas si longtemps plutôt dans la ligne de F.Fillon et dans ses 50 ans de vie publique on ne l’a pas vu protester contre les politiques de santé en dehors des cas que j’ai cités plus haut. De plus il est plus intéressé par les mutuelles que par la sécu. "Demandons  le programme" mais soyons sans illusion.
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Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 1 an
Quelqu'un ici attend-il sérieusement quelque chose de significativement positif de la part d'un type qui a trahi 60 millions de français en faisant carrière dans la soumission européenne tout en prétendant le contraire ? Moi je fais partie de ceux qui pensent qu'on ne résout les problèmes ni avec des gamins inexpérimentés (Attal), ni avec les vieux roublards de la politique qui les ont provoqués. Arrêtons d'accepter d'être trahis en permanence.
 
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