Le Comité d'alerte doute des économies affichées pour tenir l'Ondam 2019

16/10/2018 Par Catherine le Borgne
Economie
Chargé de surveiller le respect de l'Ondam, le Comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie s'inquiète du dynamisme des soins de ville en 2018 et 2019. Les sages qui le composent demandent que de nouveaux instruments de régulation soient mis en place le long de l'année pour éviter que les débordements de la Ville soient épongés par un prélèvement sur la dotation hospitalière ou médico-sociale.

Le Comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie vient de rendre son troisième rapport de l'année sur l'exécution de l'Ondam 2018. Il juge "réaliste" la prévision budgétaire du Gouvernement pour cette année, mais juge prudent de maintenir en réserve un montant suffisant de crédit hospitaliers "pour faire face à un éventuel dérapage" des soins de ville. Ce dérapage - 560 millions d'euros au total - serait notamment lié à la "dynamique" des ventes de médicaments et à la "progression non maitrisée" des arrêts de travail. Sur le fond, le Comité s'interroge sur les dérapages devenus habituels des soins de ville, une tendance qui impose "des annulations croissantes de crédits pour les établissements de santé et les établissements médico-sociaux". Alors même que le déficit des établissements a atteint un niveau record en 2017 (700 millions d'euros) par rapport à 2016 (202 millions d'euros). Confronté à un secteur des soins de ville "qui a systématiquement" dépassé les objectifs fixés au cours des dernières année, le Comité réclame la mise en place de mécanismes de régulation "infra-annuelle permettant d'en limiter fortement le dépassement". Et d'éviter une ponction systématique sur les autres sous-objectifs, notamment les dépenses hospitalières. Pour 2019, le Comité ne cache pas une certaine inquiétude et s'interroge même sur "la crédibilité de l'effort d'économies affiché" pour tenir l'Ondam (+ 2,5 %).  Ainsi, les économies affichées résulteraient-elles d'une ponction de 235 millions d'euros sur le financement d'établissements médico-sociaux tandis que 200 autres millions devraient provenir d'une réduction des indemnités journalières "alors même que les résultats sont décevants depuis plusieurs années en ce domaine", souligne le Comité. [Avec Hospimedia.fr]

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