En 2017, le taux de chirurgie ambulatoire a atteint 55.9% des interventions, soit 1.8 point de plus que l'année précédente. L'objectif de 70% d'ici à 2022 parait donc compromis.
Pour l'Association française de chirurgie ambulatoire (Afca), "ce résultat témoigne d'un tassement de la croissance". La progression s'établissait en effet à 2.1% en 2014, à 1.9% en 2015 et à 2.2% en 2016, quand il faudrait 3% pour atteindre l'objectif de 70% d'interventions réalisées en ambulatoire en 2022. L'évolution est très variable selon les spécialités et les actes, relève Hospimedia. Les pics s'observent en 2017 sur la ligamentoplstie du genou (+8,7%), la chirurgie de l'hallus valgus (+7,5%) et l'hémorroïdectomie (+6,1%). À l'inverse, des replis sont constatés sur la résection transurétrale de la prostate (-3,3%), l'arthroscopie du genou (-2%), la dermoplipectomie abdominale (-1,3%), l'orchidopexie (-1%) et la vasectomie (-0,1%). Pour l'Afca, il faut davantage former les équipes à la réhabilitation améliorée après chirurgie (Raac), à une vraie gestion des risques postopératoires des patients, notamment après leur retour à domicile, à réorganiser les flux des patients afin d'éviter les pertes de temps inutiles, mais mieux informer et éduquer les patients et mieux organiser la coordination et la continuité des soins en ville. Et enfin, "se décider à investir, que cela soit dans du matériel chirurgical indispensable pour certaines spécialités pour passer à l'ambulatoire, mais surtout pour réaménager l'agencement architectural" des unités de chirurgie ambulatoire. En France, celles-ci sont encore "presque toutes intégrées, sans marche en avant, partageant un bloc commun avec la chirurgie traditionnelle, sans vestiaire et sans salle de repos", déplore l'Afca. [avec Hospimedia]
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