Des images chocs pour frapper les esprits. Et si la méthode anti-tabac était déclinable ? Des chercheurs proposent de l'appliquer aux cabines de bronzage.
En France, 7 000 cas de mélanomes sont diagnostiqués chaque année et dans 9 cas sur 10, l'exposition excessive aux rayons ultraviolets est en cause. Le Centre de lutte contre le cancer de l’université de Caroline du Nord (Etats-Unis) propose de s’inspirer de la lutte anti-tabac. Associer des images choc à des avertissements écrits est efficace pour détourner les jeunes de ces appareils, concluent ses chercheurs dans le Journal of Health Communication. L’équipe américaine a recruté 568 lycéennes et leur a présenté différentes campagnes de prévention. L’approche la plus efficace, pour véhiculer ce message, reste celle adoptée depuis des années pour contrer le marketing de l’industrie du tabac : afficher des messages ciblés en surimpression d’images correspondant au texte. Par exemple, cette image de jumelles de 34 ans. L'une a été exposée aux UV artificiels, pas l'autre. C’est cette stratégie qui déclenche le plus d’émotions négatives chez les jeunes femmes qui ont participé à l’étude. Photographies d’un cancer de la peau, de dégradations oculaires ou encore de rides : voilà les visions qui choquent les jeunes femmes. Elles se montrent, en revanche, plutôt froides face aux manifestations immédiates, comme les brûlures ou les infections. Mais une image sans le texte n’aura pas la même influence sur les participantes. Selon elles, les photographies ne sont pas forcément réelles. A l’ère du Photoshop omniprésent, ce constat n’a rien d’étonnant. Elles accordent par contre plus de confiance au texte. Les deux techniques ont donc un rôle complémentaire : attirer l’œil avant de l’instruire. En France, 13 % de la population a déjà eu recours à une cabine ou une lampe de bronzage. Parmi les usagers récents, un tiers déclarent un recours supérieur à 10 fois par an. [Avec Pourquoidocteur.fr et Unclineberger.org]
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