Palpations mammaires injustifiées : un généraliste condamné à de la prison ferme
Un médecin généraliste de Carquefou (Loire-Atlantique) a été condamné, ce lundi 22 décembre, à quatre ans de prison, dont trois avec sursis, pour agressions sexuelles. Le praticien était mis en cause par une soixantaine de femmes pour des palpations mammaires abusives.
Jugé à huit clos le 10 décembre dernier, le généraliste de 67 ans a été condamné, ce lundi, par le tribunal correctionnel de Nantes à quatre ans de prison, dont trois avec sursis, pour des faits d'"agression sexuelle par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction". Une peine assortie d'une interdiction définitive d'exercer.
Installé à Carquefou, près de Nantes, le médecin était mis en cause par une soixantaine de patientes, dont certaines mineures au moment des faits, qui remontent aux années 1990 pour les plus anciens. Toutes dénonçaient des palpations mammaires abusives, réalisées parfois plusieurs fois par an, quels que soient leurs symptômes, et sans leur consentement.
"Obsédé" par le dépistage du cancer du sein
Le médecin était tombé "presque par hasard" dans le viseur de la justice, après avoir été victime en septembre 2024 d'une agression à son cabinet, rappelle Le Figaro. Le généraliste avait été roué de coups par le compagnon de l'une de ses patientes, âgée d'une vingtaine d'années. Celle-ci était venue le consulter pour un état fiévreux. Après la consultation, elle avait raconté à son petit-ami qu'à chaque rendez-vous, le médecin réalisait une palpation mammaire.
Si l'agresseur avait été condamné à huit mois de prison avec sursis pour ces faits, une seconde enquête avait été ouverte sur les agissements du médecin. Les gendarmes de la Brigade de recherches de Nantes avaient alors pu identifier une soixantaine d'autres femmes rapportant également des palpations mammaires injustifiées. Le généraliste avait été interpellé puis placé sous contrôle judiciaire en septembre 2025.
Le médecin s'était défendu lors de l'enquête, affirmant être simplement "obsédé" par le dépistage du cancer du sein.
Lors de l'audience du 10 décembre, le parquet de Nantes avait requis six ans de prison, dont trois ans avec sursis, avec incarcération immédiate ainsi que l'interdiction définitive d'exercer. Le tribunal a finalement porté sa peine à quatre ans de prison, dont trois avec sursis. Le médecin, relaxé dans 16 des 62 dossiers, devra exécuter la partie ferme de sa peine à son domicile, sous bracelet électronique.
[avec ICI Loire Océan, France 3 et Le Figaro]
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