Quels sont les services les plus touchés par les violences à l'hôpital ? Sur la base des signalements volontaires dans 360 établissements, l'Observatoire des violences en milieu de santé s'est penché sur la question. Sans surprise, les services de psychiatrie, d'urgences et de gériatrie sont les plus touchés par les violences à l'hôpital, selon un rapport du ministère de la Santé publié mercredi.
En 2016, les signalements, sur une base volontaire, ont concerné 360 établissements sanitaires et médico-sociaux, soit 6,23% des établissements. Ils ont déclaré "17 596 signalements" pour des violences ou des incivilités, selon l'Observatoire des violences en milieu de santé (ONVS), qui souligne la "non exhaustivité" de ces données qui doivent être "appréhendées avec précaution".
Les personnels de l'hôpital sont en première ligne
La grande majorité de ces signalements (78%) concernent ainsi des atteintes aux personnes, contre près d'un quart pour des atteintes aux biens. La grande majorité d'entre eux (16.536) émane des hôpitaux publics. Les personnels de l'hôpital sont en première ligne : ils représentent 84% des victimes des atteintes aux personnes, les patients 8%. Les services de psychiatrie, qui concentrent 20% des signalements, sont les plus touchés, devant les urgences (13%) et les unités de soins de longue durée (USLD, où sont hospitalisées les personnes âgées trop malades pour les maisons de retraite) et les Ehpad, où sont recensés 11% des signalements. Sur l'ensemble des actes répertoriés en 2016, 34% constituent des violences physiques et 62% des violences verbales.
Stress chronique, mal-être, perte de confiance
L'ONVS, qui publie un guide de "la prévention des atteintes aux personnes et aux biens en milieu de santé", insiste sur le fait qu'il ne recueille pas seulement les violences les plus graves, mais aussi les incivilités, "véritable nuisance sociale", qui.. "portent gravement atteinte à la qualité de vie au travail". "L'exposition aux incivilités produit les mêmes effets délétères que la violence : stress chronique, mal-être, perte de confiance, démobilisation des équipes, dégradation de l'ambiance générale, dysfonctionnements, absentéisme", souligne l'ONVS. [Avec AFP]
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