Hôpital : 2000 lits d'hospitalisation complète supprimés en 2024
Le virage ambulatoire se poursuit dans les cliniques et hôpitaux français selon la Drees, qui publie ce jeudi une étude sur les lits et places d'hospitalisation dans les établissements de santé en 2024.
Les hôpitaux et cliniques ont perdu environ 2 000 lits en 2024 ; une baisse des capacités continue ces vingt dernières années mais qui "ralentit", pendant que le nombre de places d'hospitalisation partielle (sans nuitée) augmente, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), publiée ce jeudi 13 novembre.
Fin 2024, la France comptait 2 965 établissements de santé dont 1 330 hôpitaux publics, 655 établissements privés à but non lucratif et 980 cliniques privées. Parmi eux, 90 établissements dispensent uniquement des soins en psychiatrie. Au total, ces hôpitaux tous secteurs disposaient de 367 000 lits d'hospitalisation complète, 91 200 places d'hospitalisation partielle (sans nuitée) et 25 400 places d'hospitalisation à domicile (nombre de patients pris en charge simultanément).
Selon la Drees, les hôpitaux publics concentrent 61% des lits et 51% des places.
En 2024, 2 000 lits ont été fermés (-0,5%), une baisse moins rapide que les deux années précédentes (-1,2% en 2023, -1,8% en 2022) ou même qu'avant la crise sanitaire (-0,9% par an en moyenne entre 2013 et 2019). Parallèlement, 2 800 places d'hospitalisation partielle ont été ouvertes en 2024, une hausse de 3,1%, "moins rapide que les années précédentes" (+4,0% en 2023, +3,2% en 2022), mais "supérieure à la croissance moyenne annuelle entre fin 2013 et fin 2019" (+2,5%). En psychiatrie toutefois, le nombre de places stagne.
Un "virage ambulatoire"
De plus, les capacités de prise en charge à domicile augmentent fortement : +1 300 places, soit +5,5% en 2024.
"Depuis une vingtaine d'années", on observe la même tendance : une "diminution continue des capacités d'hospitalisation complète", face à une hausse importante du nombre de places sans nuitée ou à domicile, dans un contexte de "virage ambulatoire" mais aussi de tensions sur les ressources humaines qui "ne permettent pas de maintenir" les lits, analyse la Drees. Entre fin 2013 et fin 2024, les établissements ont ainsi perdu 45 500 lits (-11,0 %), mais gagné 23 400 places (+34,6%).
[avec AFP]
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