La pendaison d’un pompier simulée lors d’une manif antivax en présence du Pr Perronne et de Martine Wonner

Une “mise en scène morbide”. C’est ainsi qu’a qualifié le ministre de l’Intérieur, les débordements d’une manifestation ayant réuni plusieurs centaines d’anti-vaccins à Nancy, ce samedi 3 juillet. Venus pour protester contre la vaccination contre le Covid-19, en présence notamment de la controversée Martine Wonner ou du Pr Christian Perronne, les participants ont, en effet, décidé de s’en prendre aux pompiers, qui participent activement à la campagne vaccinale dans le département.
Après avoir affiché une pancarte “le Sdis m’a tué”, ils ont simulé la pendaison d’un mannequin, habillé en tenue de pompier. Ni la députée ni le professeur Perronne ne sont alors intervenus. Quelques instants plus tard, Martine Wonner a pris la parole, succédant à un intervenant ayant profité de sa prise de parole pour affirmer que les seniors avaient été “sacrifiés”, comparant le Covid à un “génocide” et appelant à “remettre la guillotine” pour “guillotiner le Gouvernement”. La médecin, elle, a déclaré que la “colère” devait se “traduire, dans quelques mois, dans les urnes”.
Cette mise en scène et cette attaque sur la voie publique sont intolérables. Un signalement au procureur de la République sera fait. Tout mon soutien aux sapeurs-pompiers du @SDIS54 sans qui la vaccination ne serait pas aussi élevée en Meurthe-et-Moselle. pic.twitter.com/9w2UZdTV9W
— Mathieu Klein (@mathieuklein) July 3, 2021
Très choqué par la scène de pendaison, le maire de Nancy a annoncé son intention de porter plainte. "Cette mise en scène et cette attaque sur la voie publique sont intolérables. Tout mon soutien aux sapeurs-pompiers du Sdis54 sans qui la vaccination ne serait pas aussi élevée en Meurthe-et-Moselle", a écrit l'élu sur Twitter. “Nos sapeurs-pompiers sont sur tous les fronts pour protéger nos concitoyens : Covid, feux de forêt, accidents de la vie quotidienne… Je soutiens pleinement le maire dans son action en justice face à cette mise en scène morbide”, a également appuyé Gérald Darmanin sur le réseau social.
“Une étape de plus a été franchie”, proteste de son côté le Dr Jérôme Marty. “Mr le Ministre, Mr le président, l’UFML-S n’attendra pas les bras croisés qu’un vaccinateur se fasse agresser ou pire… Cela fait des mois que...
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