Implants de renfort pariétal : l'ANSM prépare un plan d'actions pour mieux prendre en charge les patients
L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé, mercredi 30 juillet, réfléchir à un plan d'actions sur les implants anti-hernie. L'amélioration de la formation des chirurgiens et des généralistes fait partie des mesures en discussion.
Mieux informer et suivre les patients, mais aussi former les chirurgiens et médecins généralistes, ainsi que surveiller les implants dits "de renfort pariétal" utilisés contre certaines hernies… Ces mesures font parties du plan d'actions ciblant ces dispositifs sur lequel planche l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), après une série d'événement indésirables.
Le 11 juin, l'agence a en effet réuni les représentants de patients, de soignants et les autorités sanitaires "pour échanger sur les implants de renfort pariétal utilisés dans le traitement des hernies abdominales et inguinales", indique-t-elle dans un communiqué, diffusé mercredi 30 juillet.
L'ANSM précise ainsi que "cette réunion fait suite à la sollicitation de collectifs de patients". Elle a permis à certains patients de partager "leurs témoignages, exprimant pour certains la présence de douleurs chroniques parfois très intenses et invalidantes, ainsi que des difficultés à différentes étapes de leur parcours de soins, notamment en post-opératoire."
"Les pistes d'actions évoquées" lors de cette rencontre se divisent en quatre grands axes" : l'information des patients ; la surveillance des dispositifs médicaux ; la formation des professionnels de santé ; et l'amélioration du suivi des patients tout au lonf du parcours de soins.
Sur le premier axe, l'ANSM avance plusieurs pistes, dont celles de "faciliter l'accès aux notices des dispositifs médicaux pour les professionnels de santé et les patients" et d'"améliorer la qualité des informations transmises par les professionnels de santé aux patients en amont et après la chirurgie" (recommandations de bonnes pratiques, création d'un document unique sur les informations devant être remise aux patients en pré-opératoire…).
Renforcer la formation des généralistes
Concernant la surveillance des dispositifs, l'agence du médicament annonce qu'elle va, entre autres, "publier sur son site internet le rapport de contrôle du marché relatif aux dispositifs disponibles en France ainsi que le bilan matériovigilance relatif aux déclarations reçues en France" (tous deux déjà réalisés).
Par ailleurs, "des travaux seront réalisés avec les institutions et sociétés savantes concernées" sur la formation des soignants, écrit l'ANSM, qui propose notamment de "mettre à disposition des recommandations de bonnes pratiques actualisées pour la prise en charge des patients implantés" et de travailler "à l'enrichissement de la formation initiale et continue des chirurgiens". Elle invite également à "renforcer l'information et la formation des médecins généralistes, afin d'améliorer le suivi des patient implantés et leur orientation si nécessaire".
Enfin, concernant la prise en charge des complications, des "travaux seront réalisés avec les institutions et sociétés savantes concernées ainsi que des représentants des patients". Ils doivent notamment permettre de "faciliter les déclarations d’événements indésirables par les patients", et de "développer et fournir des outils d’aide au repérage des complications par les professionnels de santé, et leur permettre de faciliter l’orientation des patients concernés".
"Les autorités de santé vont étudier toutes ces propositions afin de dégager un plan d’actions qui sera partagé avec les parties prenantes", conclut l'ANSM, annonçant qu'une nouvelle réunion sera fixée à l'automne pour poursuivre ces travaux.
[avec AFP]
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