Ça s'agite chez les jeunes médecins. Dans une interview vidéo à What's up Doc, Yannick Schmitt président du syndicat Reagjir (jeunes généralistes installés et remplaçants), a rappelé qu'il était favorable à la suppression du secteur 2. "Il y a un véritable problème économique d'accès aux soins pour nos patients, notamment lorsqu'on les adresse à des spécialistes de deuxième recours", a déclaré le jeune généraliste, évoquant une "médecine à deux vitesses". De quoi s'attirer les foudres d'Emanuel Loeb, président du syndicat Jeunes Médecins, "L’argument mis en avant est celui du pragmatisme... De qui se moque-t-on ?", s'indigne-t-il dans un communiqué au vitriol. "Mettre fin au secteur 2, cela serait d’abord et avant tout revaloriser les actes en secteur 1 qui ne sont plus corrélés à l’inflation et au coût de la vie."
Expansionnisme syndical
Les positionnements de Jeunes Médecins et de Reagjir ne sont pourtant pas si éloignés. Sur son site, le syndicat Reagjir conditionne la suppression des dépassements d'honoraires à la "réévaluation de certains actes médicaux" et à la prise en compte de certains "facteurs économiques" pouvant les expliquer, comme le coût des loyers. La suppression du secteur 2, mais au prix d'un secteur 1 revalorisé. Les raisons de cet échange d'amabilités sont peut-être à chercher ailleurs. Le président du syndicat Jeunes Médecins, ex-ISNCCA (chefs de clinique et assistants), ne cache pas sa volonté d'unir l'ensemble des jeunes praticiens sous sa bannière. "Jeunes Médecins invite tous les jeunes généralistes à rejoindre la communauté et faire entendre leur voix", indique Emanuel Loeb, qui promet au passage de défendre la liberté d'installation. Et le président de Jeunes Médecins d'appeler Reagjir à ne pas reproduire "les querelles ancestrales et iniques entre médecine générale et autres spécialités". En économie, c'est ce qu'on appelle une OPA hostile.
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