En Centre-Val de Loire, les remplacements d'urgentistes payés comme de l'intérim

07/01/2019 Par Aveline Marques

Dans un contexte de pénurie de médecins urgentistes, la FHF et l'ARS ont mis en place un dispositif ayant pour objectif de faciliter et encadrer les remplacements effectués par les praticiens dans d'autres établissements de la région.

Le dispositif Urgences Centre-Val de Loire s'appuie sur l'application de gestion des remplacements Whoog. Lors de l'absence d’un médecin urgentiste, le chef de service lance une mission Whoog. Les praticiens urgentistes disponibles et volontaires qui ont installé l’application sur leur smartphone reçoivent une notification et choisissent d'accepter ou non la mission. Alors que 81 postes d'urgentistes sur 311 sont vacants dans la région, le dispositif, porté par la FHF et l'ARS, vise notamment à limiter le recours, coûteux, à l'intérim (en moyenne entre 1100 et 1500 euros par 24 heures) en favorisant des vacations plus encadrées. Un pool de remplacement régional est mis en place : les praticiens urgentistes volontaires s'engagent à intervenir, en "sus de leurs obligations de service", au sein d'établissements "en difficulté", stipule la convention-cadre. Ces vacations seront rémunérées à la hauteur d'une mission d'intérim. Un "cadeau de Noël" très apprécié par le SNPHARE. Le syndicat demande ainsi "de toute urgence" à ce que "l'intérim interne", le fameux "temps de travail additionnel" comptabilisé au-delà des 48 heures hebdomadaires légales, soit rémunéré à la même hauteur que l'intérim externe "afin d'éviter des remplacements dans l'établissement d'à côté, avec le risque induit de perte en qualité des soins". Le SNPHARE réclame également la création d'un statut de "médecin remplaçant, permettant d’harmoniser les modes de remplacements 'externes', avec avancée rapide dans les échelons de la grille de praticien hospitalier en réponse à la contrainte liée au remplacement".

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