Coronavirus : un cas de transmission intra-utérine identifié par des chercheurs français

15/07/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Des médecins français ont rapporté le premier cas confirmé de contamination intra-utérine au Covid-19, dans une étude publiée mardi dans la revue Nature Communications.


Le nouveau-né, de sexe masculin, est né en mars et souffrait de symptômes neurologiques associés au Covid-19. « Nous avons montré que la transmission de la mère au fœtus est possible via le placenta dans les dernières semaines de grossesse », détaille auprès de l'AFP le Dr Daniele De Luca (hôpital Antoine Beclere, Clamart, 92) auteur principal de l'étude. Des précédents travaux ont suggéré la possibilité d'une transmission mère-enfant prénatale, mais cette nouvelle étude en apporte des preuves, a-t-il souligné. « Il faut analyser le sang maternel, le liquide amniotique, le sang du nouveau né, le placenta, etc... Réunir tous ces prélèvements pendant une épidémie avec des urgences dans tous les sens n'était pas simple, c'est pourquoi c'était suspecté, mais pas démontré » a-t-il expliqué.

Les médecins ont mené l'étude sur une femme d'une vingtaine d'années, hospitalisée début mars. La naissance s'étant faite par césarienne, tous les prélèvements ont pu être menés sur les réservoirs potentiels du virus Sars-CoV-2, dont la charge la plus forte a été trouvée dans le placenta. Le virus est ensuite passé à travers le cordon ombilical vers le bébé, où il s'est développé", a indiqué le docteur De Luca. Vingt-quatre heures après la naissance, le nouveau-né a présenté des symptômes sévères, dont une rigidité des membres et des lésions cérébrales, symptômes qui ont finalement disparu spontanément, avant que les médecins ne mettent en place de traitement un traitement. « La mauvaise nouvelle est que cela puisse se produire. La bonne nouvelle est que c'est rare - très rare même rapporté à la population », a commenté le Dr De Luca. Sur plusieurs milliers de cas d'enfants nés de mères souffrant du Covid-19, pas plus de 2% ont été testés positifs au virus, et encore moins ont développé des symptômes graves, a souligné Marian Knight (Université d'Oxford), qui n'a pas participé à l'étude. « Le principal message pour les femmes enceintes reste d'éviter l'infection par le lavage des mains et la distanciation sociale », insiste cette experte.

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