Parmi les anticorps monoclonaux utilisés en oncologie, le nivolumab est celui ayant le spectre de toxicité le plus étroit

22/11/2018 Par Pr Philippe Chanson
Cancérologie
Au cours de ces dernières années, l’immunothérapie a révolutionné le traitement du cancer, en particulier dans les formes récidivantes ou métastatiques. Mais les inhibiteurs des checkpoints immunitaires (ICI) ont malheureusement des effets secondaires plus ou moins sévères. A côté de leur efficacité, il faut donc aussi prendre en compte, en les comparant les uns aux autres, la toxicité de chacun de ces médicaments.

Une équipe chinoise a donc réalisé une revue systématique avec méta-analyse afin de classer les ICI en fonction de leur profil de toxicité. Seules les études de phase II ou de phase III randomisées, contrôlées, comparant l’un ou l’autre de ces traitements ou différentes doses des médicaments ont été incluses pour les médicaments suivants : nivolumab, pembrolizumab, ipilimumab,tremelimumab, atezolizumab ou traitements conventionnels du cancer. Un total de 36 études randomisées, contrôlées de phase II ou de phase III portant sur 15 370 patients ont été analysées. Globalement, la probabilité d’avoir un effet secondaire en cas de prise d’atezolizumab était de 76 % avec une incidence poolée de 66.4 %, pour le nivolumab la probabilité était de 56 % avec une incidence poolée de 71.8 %, pour le pembrolizumab la probabilité était de 55 % avec une incidence poolée de 75.1 %, pour l’ipilimumab la probabilité était de 55 % avec une incidence poolée de 86.8 % et pour le tremelimumab la probabilité était de 54 %. En termes de classement de ces médicaments en fonction du risque, le moins risqué était l’atezolizumab puis le nivolumab puis le pembrolizumab puis l’ipilimumab puis le tremelimumab. En comparaison avec les traitements conventionnels du cancer, les effets secondaires les plus fréquents de ces traitements étaient cutanés et endocriniens, hépatiques et pulmonaires. Parmi les 5 médicaments utilisés en immunothérapie, l’atezolizumab avait le risque le plus élevé d’hypothyroïdie. C’est le nivolumab qui avait le spectre de toxicité le plus étroit et le moins sévère, principalement à l’origine d’une toxicité endocrinienne. Globalement, il semble donc que le nivolumab soit la meilleure option en termes de toxicité, particulièrement dans le traitement du cancer broncho-pulmonaire. Comme on le sait, l’association de plusieurs médicaments majore encore la toxicité, en particulier sur le plan endocrinien.

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Claire FAUCHERY

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