Déconfinement : l’avis de l’Académie de médecine

08/04/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Alors que l’épidémie de Covid-19 sévit dans le monde entier, et n’a pas atteint son pic, la principale mesure de lutte contre la propagation du virus est, en France comme dans de nombreux pays, le confinement et les mesures barrières. Avec des conséquences majeures sur le plan économique et social. Mais comment sortir de cette situation en toute sécurité ?

De nombreux experts, de tous domaines, se penchent actuellement sur cette question. Le 7 avril, c’est l’Académie nationale de médecine, qui a donné son avis, au travers d’un communiqué. Pour l’Institution, une sortie du confinement ne peut s’entendre que sur la base de la région et non par classe d'âge. L’obligation des masques sera nécessaire, mais pas les tests biologiques pour tous. Seules les régions dans lesquelles on observe une « décroissance nette » du nombre des patients Covid-19 devant être hospitalisés et un retour des besoins de réanimation à l'état pré-épidémique, pourrait envisager un déconfinement, considèrent les académiciens. Doit s’y associer une interdiction pour les personnes vivant dans une « région déconfinée » de se rendre dans une région encore confinée. Une concertation entre régions frontalières et Etats voisins sera nécessaire. L’interdiction des rassemblements devra être maintenue, sauf cas exceptionnels comme les obsèques, ainsi que, bien sûr, les mesures barrières sanitaires. En outre, les académiciens prônent un renforcement du port « obligatoire » d’un masque grand public anti-projection, fût-il de fabrication artisanale, dans l’espace public. « Cette dernière obligation serait la marque que la sortie du confinement n’est pas encore un retour à la vie normale et elle devrait être maintenue jusqu’à l’arrêt de la transmission du virus (absence de nouveaux cas dans les 14 derniers jours) ».

En revanche, pour l’Académie, la décision de sortie du confinement ne soit pas être fondée sur les résultats de tests biologiques individuels, « dont la disponibilité et la fiabilité n’apparaissent pas assurées à brève échéance, et dont les implications opérationnelles seront sources de confusion ». Elle insiste sur la nécessité de déclencher les études de sérologie (test Elisa) « au plus vite dans tout le pays sur une base régionale » dans un but épidémiologique en population générale, « en vue d’apprécier le risque de survenue d’une deuxième vague épidémique ». Enfin, l’Institution insiste, en parallèle, sur l’importance de la mise au point d’un vaccin « par tous moyens, scientifiques, techniques, industriels et réglementaires, et à tous échelons, français, européen et mondial ».

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Claire FAUCHERY

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