Diabète de type 2 : moins de complications rénales graves sous inhibiteurs de SGLT2

13/05/2020 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Néphrologie

Les études cliniques ont montré que les inhibiteurs de SGLT2 protégeaient la fonction rénale chez les patients diabétiques de type 2 avec un risque cardiovasculaire élevé ou une néphropathie établie. Les effets des inhibiteurs de SGLT2 sur les événements rénaux sévères dans des groupes non sélectionnés mais importants de patients, restent néanmoins incertains en pratique clinique de routine. Ceci a amené une équipe scandinave à analyser les données d’une étude de cohorte en comparant les nouveaux utilisateurs d’inhibiteurs de SGLT2 et d’inhibiteurs de DPP4 et tout cela à partir de données de registres nationaux. L’étude a été menée en Suède, au Danemark et en Norvège entre 2013 et 2018. La cohorte a comporté 29 887 nouveaux utilisateurs des inhibiteurs de SGLT2 (pour 66.1 % de la dapagliflozine, pour 32.6 % de l’empagliflozine et pour 1.3 % de la canagliflozine) et 29 887 nouveaux utilisateurs des inhibiteurs de DPP4 appariés sur un score de propension de 57 variables. Le suivi moyen était de 1.7 ± 1 an. L’âge moyen de la population était de 61.3 ± 10.5 ans. 19 % avaient une pathologie cardiovasculaire et 3 % avaient une insuffisance rénale chronique. L’utilisation d’inhibiteurs de SGLT2 en comparaison d’inhibiteurs de DPP4 était associée à une réduction du risque d’événements rénaux sévères : 2.6 événements pour 1000 personnes/année vs 6.2 événements pour 1000 personnes/année, ce qui donnait un hazard ratio de 0.42 (IC 95 % = 0.34 à 0.53) avec une différence absolue de risque de -3.6 (-4.4 à -2.8) événements pour 1000 personnes/année. En analyse des critères secondaires, le hazard ratio pour l’utilisation des inhibiteurs de SGLT2 vs les inhibiteurs de DPP4 était de 0.32 (0.22 à 0.47) pour la nécessité d’une dialyse ou d’une transplantation, de 0.41 (0.32 à 0.52) pour les hospitalisations pour événements rénaux et de 0.77 (0.26 à 2.23) pour les décès de cause rénale. Dans les analyses de sensibilité dans chacune des parties suédoises et danoises de la cohorte, le modèle a été ajusté pour l’hémoglobine glyquée et pour le taux de filtration glomérulaire ou pour la pression artérielle, l’IMC ou le tabagisme. Dans ces analyses, le hazard ratio allait de 0.41 (0.26 à 0.66) à 0.50 (0.31 à 0.81) en Suède et de 0.42 (0.31 à 0.56) à 0.55 (0.41 à 0.74) au Danemark. Dans cette analyse utilisant les données nationales de 3 pays, l’utilisation d’inhibiteurs de SGLT2 en comparaison des inhibiteurs de DPP4 est associée à une réduction significative du risque de complications rénales graves.

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Claire FAUCHERY

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