La forme du nodule thyroïdien : un facteur à intégrer dans la prédiction du risque de malignité

27/06/2022 Par Pr Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme
Les modèles de prédiction du risque de cancer devant un nodule thyroïdien sont basés, à l’échographie, sur la combinaison de différents paramètres comme la composition du nodule, son échogénicité, ses limites et la présence de micro-calcifications.

  Selon une équipe américaine, la forme du nodule est probablement également importante à prendre en compte comme facteur permettant de déterminer la nécessité d’une cytoponction thyroïdienne du fait du risque de malignité. L’étude de cohorte prospective monocentrique a été menée à Boston, (Etats-Unis) sur des patients ayant 1 ou 2 nodules thyroïdiens cliniquement significatifs (c’est-à-dire à prédominance solide et faisant plus d’un centimètre de diamètre) et consultant pour une évaluation diagnostique. Une échographie thyroïdienne, une cytoponction thyroïdienne et un examen éventuellement histopathologique, à l’occasion d’une chirurgie thyroïdienne, étaient réalisés. Le calcul du rapport du diamètre le plus long sur le diamètre le plus court a été comparé aux résultats de la cytoponction ou de l’histologie. Le rapport long/court du nodule était significativement inférieur dans les lésions malignes en comparaison des lésions bénignes indiquant un risque supérieur de malignité dans les nodules les plus sphériques (rapport = 1.63 ± 0.38 pour les nodules malins vs 1.74 ± 0.47 dans les lésions bénignes ; p < 0.0001). Le risque de malignité augmentait de manière continue lorsque le rapport long/court approchait un rapport purement sphérique de 1 (rapport > 2 : 14.6 % de cancers, rapport de 1.51 à 2 : 19.7 % de cancers et rapport 1 à 1.50 : 5.5 % de cancers ; p < 0.0001). En analyse de régression multiple, un âge plus jeune, le sexe masculin et une forme sphérique du nodule étaient, chacun, associés de manière indépendante avec le risque de cancer. En conclusion, plus le nodule thyroïdien est sphérique (évalué par un rapport long/court proche de 1), plus le risque de malignité augmente. Cela est indépendant de l’âge, du sexe et de la taille du nodule. L’incorporation du caractère sphérique du nodule dans un système de stratification du risque pourrait donc améliorer la prise de décision.

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Claire FAUCHERY

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