Une proposition de loi pour créer un statut de citoyen-sauveteur

18/10/2018 Par Aveline Marques

Alors que le taux de survie en cas d'arrêt cardiaque subit est inférieur à 10% en France, deux députés de la majorité déposent ce jeudi une proposition de loi visant à mieux former aux gestes de premiers secours.

19 mai 2016. David Ginola joue au foot avec une bande d'amis à Mandelieu (Alpes-Maritimes). Soudain, il s'effondre, victime d'un arrêt cardiaque subit. "On tombe, d’un coup, sans douleur, sans rien. Comme lorsque les plombs disjonctent dans une maison. Les copains ont cru que je plaisantais puis j’ai changé de couleur, commencé à avaler ma langue", raconte-t-il dans Le Parisien. Sa survie, il la doit à l'ex-footballeur de Montpellier, Frédéric Mendy, qui pratique un massage cardiaque pendant 9 minutes, jusqu'à l'arrivée des secours. Les professionnels utiliseront le défibrillateur cinq fois avant que le cœur ne reparte. Après un quadruple pontage coronarien et un coma artificiel, l'animateur se réveille, sans aucune séquelle.

David Ginola a partagé son expérience avec les deux députés LREM qui déposent ce jeudi 18 octobre une proposition de loi pour mieux former aux gestes de premiers secours. Jean-Charles Colas-Roy, dont l'épouse a également fait un arrêt cardiaque inopiné deux mois après la naissance de son fils en 2006, et Hugues Renson plaident pour la création d'un statut de "citoyen-sauveteur". En moyenne, les secours mettent 13 minutes à se rendre sur le lieu d’un accident, soulignent-ils dans Le Parisien. En cas d'arrêt cardiaque subit, chaque minute sans massage grève de 10% les chances de survie. "En clair, la personne qui se trouve à côté de la victime est la seule à pouvoir pratiquer les premiers gestes", insiste Jean-Charles Colas-Roy. Le statut de citoyen-sauveteur vise notamment à ce qu'il soit "exonéré de toute responsabilité en cas de préjudice non intentionnel". Pour atteindre les 80% de citoyens formés aux gestes de premiers secours, les élus veulent multiplier les opportunités de formation : à l’école primaire (attestation en CM2), lors de l’obtention du permis de conduire, dans l’entreprise… Ils proposent une sensibilisation de 2 heures, moins contraignante et couteuse (40 euros) que des formations complètes. Leur proposition entend enfin mieux signaler les défibrillateurs, mais aussi renforcer les sanctions en cas de dégradation volontaire. [avec LeParisien.fr]

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Claire FAUCHERY

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