"Je ne crois pas que nous ayons gardé les bovins ensemble" : quand Sarkozy passe un savon à Buzyn

18/11/2021 Par Aveline Marques
Dans leur ouvrage "Chéri, j'ai rétréci la droite!", consacré à la relation entre Sarkozy et Macron, les journalistes Nathalie Schuck et Olivier Beaumont racontent une conversation houleuse entre l'ancien Président de la République et l'ancienne ministre de la Santé, qui avait osé critiquer son bilan lors d'un débat en vue de l'élection municipale. 

La scène remonte au mois de mars 2020. Agnès Buzyn, candidate LREM à la mairie de Paris, débat avec ses opposants sur LCI. Face à Rachida Dati, elle critique la réduction des effectifs policiers opérée sous le quinquennat Sarkozy. Bien mal lui en a pris. Dans leur livre "Chéri, j'ai rétréci la droite!" (Editions Robert Laffont) qui sort ce jeudi 18 novembre, les journalistes Nathalie Schuck et Olivier Beaumont racontent la conversation téléphonique qui a suivi le lendemain, rapporte Le Parisien.  

Furieux de voir son bilan critiqué "à la télévision", Nicolas Sarkozy aurait en effet décroché son téléphone pour appeler Emmanuel Macron afin qu'il somme Agnès Buzyn de le rappeler pour s'excuser. L'ancienne ministre de la Santé s'exécute. Et commet une bévue d'entrée de jeu en saluant "monsieur Sarkozy". "Pardon ? tique ce dernier. Je ne crois pas que nous ayons gardé les bovins ensemble. C’est monsieur le Président !" raconte un proche. 

La candidate aux municipales tente de calmer le jeu. "Je comprends votre agacement", lance-t-elle. Sarkozy l'interrompt une nouvelle fois. "Non, je ne crois pas que vous voyiez. Si vous voulez que je sorte la sulfateuse, je peux la sortir !" Nouvelle bévue d'Agnès Buzyn : "Oui, vous êtes un homme politique chevronné." "Ah, pourquoi ? Vous voulez dire que je suis vieux ? C’est ça ?" s'emporte Nicolas Sarkozy. "Vous êtes médecin, c’est bien ça ? Que je sache, vous n’avez pas laissé une trace formidable en tant que ministre de la Santé. Alors le sujet de la sécurité, je vous prie de laisser ça aux professionnels. Parce que si vous voulez que je vous donne des leçons de sécurité, je vais m’y mettre !" lance-t-il. Le récit s'arrête là mais nul doute qu'Agnès Buzyn en ait gardé un souvenir vif. 

[avec LeParisien.fr

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Claire FAUCHERY

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