Pas de lien entre téléphones portables et survenue de cancers, selon un rapport de l’Anses
Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), l'état actuel des connaissances scientifiques ne permet pas d’établir de lien entre les ondes émises par les téléphones portables et la survenue de cancers.
L’état actuel des connaissances scientifiques ne permet pas d’établir de lien entre les ondes émises par les téléphones mobiles et la survenue de cancers. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport qui vient d’être publié par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), qui actualise deux autres documents sur le même sujet publiés en 2013 et 2016. Mais depuis, de très nombreuses études sont venues enrichir la littérature scientifique dans ce domaine, justifiant ce nouveau point. L’agence préconise cependant la prudence "en particulier pour les enfants" du fait que les "usages qui évoluent très vite " et "peuvent générer d’autres effets sanitaires".
Ainsi, pour cette nouvelle analyse, l’ensemble des études épidémiologiques, expérimentales chez l’animal et mécanistiques ont été prises en compte. Les plus robustes ont ensuite été analysées. Depuis les précédentes expertises, des études de vaste ampleur ont été publiées comme Mobikids sur le plan épidémiologique, ou celles du National Toxicology Program américain sur le plan toxicologique.
Il en ressort qu’il existe "des éléments de preuve limités d’effets des ondes sur des mécanismes cellulaires et chez l’animal", affirme l’Anses. Et ces éléments ne se traduisent par aucune conséquence sur le plan épidémiologique : "Les études épidémiologiques n’apportent pas d’éléments probants sur l’apparition de cancers chez l’humain." Les auteurs de l’expertise concluent donc que les données scientifiques actuelles ne permettent pas d'"établir de lien de cause à effet entre l’exposition aux ondes et l’apparition de cancers".
Une vigilance continue
L’Anses appelle cependant à la vigilance dans ce domaine devant les évolutions rapides "des pratiques et des technologies", qui "modifient l’exposition de la population aux ondes radiofréquences". Elle cite en particulier l'utilisation du haut-parleur ou des oreillettes qui a tendance à remplacer celle de l’usage vocale, ainsi que le développement de la 4G et 5G – avec multiplication des antennes relais - qui ont favorisé l’essor des réseaux sociaux et des vidéos. "Ces évolutions justifient une vigilance continue et un suivi régulier des niveaux d’exposition réels des populations", affirme l’Anses.
L’agence appelle également à renforcer la recherche pour améliorer la surveillance épidémiologique et les connaissances, en particulier celles concernant d’autres risques que ceux des cancers, comme les effets sur la fertilité ou le développement cérébral. Dans ce contexte, elle conseille de "maintenir une utilisation raisonnée du téléphone mobile" et de "favoriser les dispositifs éloignant le téléphone du corps : oreillettes, haut-parleur", ainsi que la wifi plutôt que sur les réseaux mobiles en intérieur.
Elle annonce enfin la publication d’une expertise sur les effets de l’usage des réseaux sociaux numériques chez les adolescents, début 2026.
Références :
D’après un communiqué de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses, 26 novembre)
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