Lutte contre la sédentarité : les recommandations changent
Le temps moyen que les Français passent assis chaque jour est de 7 heures ; et plus de 37 % des adultes dépassent les 8 heures. Or, on connait bien les conséquences négatives de cette sédentarité sur la santé. Elle augmente non seulement le risque de développer certaines maladies chroniques telles que le diabète de type 2, l’obésité, et les maladies cardiovasculaires, mais elle joue un rôle aussi pour certaines pathologies respiratoires et ostéoarticulaires, ainsi que certains cancers.
Pour savoir comment lutter le plus efficacement contre cette sédentarité, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a mené une expertise qui tient compte des dernières données scientifiques sur les bénéfices sanitaires liés à différentes activités de rupture de sédentarité comme se lever, marcher, monter des escaliers, etc. Le texte actualise les précédentes recommandations sur le sujet qui dataient de 2016 et préconisaient de se lever au moins toutes les 2 heures.
Les résultats montrent que marcher 5 minutes toutes les 30 minutes à intensité faible à modérée est efficace sur les paramètres métaboliques, notamment la glycémie ou l’insulinémie. Pour les enfants, 3 minutes toutes les 30 minutes, mais avec une intensité plus forte, seraient encore plus bénéfiques. En outre, "les meilleurs effets sont obtenus autour de 30 minutes et s’atténuent au-delà, en particulier si on dépasse 1 heure", précise l’Anses. Les bénéfices de cette méthode sont aussi prouvés sur les fonctions cognitives, et ce "quelle que soit la vitesse de marche". Cela améliore l’attention, le temps de réaction, l’humeur et la sensation de fatigue.
L’Anses recommande donc "de favoriser la mise en place de ruptures régulières de sédentarité dans tous les environnements (professionnel, éducatif, etc.)". Elle précise que la variété de ces activités et le plaisir sont les clés d’une bonne adhésion et de leur intégration dans la vie quotidienne. Il peut s’agir, par exemple, de "préférer les escaliers à l’ascenseur, de discuter en marchant plutôt qu’en restant statique…etc.".
L’Agence rappelle, en outre, l’importance d’avoir un minimum d’activité physique au quotidien. "Aujourd’hui, la prévention en santé publique passe par une nouvelle organisation de nos modes de vie. L’Agence plaide depuis plusieurs années pour la création d’environnements favorables à un mode de vie actif, que ce soit par l’organisation du temps ou de l’espace, à l’école ou au travail", commente Irène Margaritis, adjointe au directeur de l’alimentation, de la santé animale et végétale.
Références :
D’après un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses, 8 octobre).
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