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Anosmie et agueusie : 3% de la population française concernée, selon de nouvelles données

Santé publique France a publié les résultats d'une étude sur la prévalence du Covid long en France et les facteurs de risque de cette affection. 

25/06/2025 Par Dre Marielle Ammouche
Infectiologie Neurologie Santé publique
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Le Covid a mis un coup de projecteur sur les troubles du goût et de l’odorat. Mais qu’en est-il vraiment de la prévalence de ces symptômes et de leurs liens avec l’épidémie de Covid ? Pour en savoir plus, Santé publique France (SPF) a utilisé les données d’une étude menée entre le 2 septembre et le 31 décembre 2022 dans un échantillon représentatif de la population d’adultes résidant en France métropolitaine. L’objectif de cette étude était à la fois d’estimer la prévalence du Covid long, et d’identifier les facteurs de risque de l’affection. Au total, les analyses ont porté sur 1813 personnes. Dans cette étude, 31 symptômes étaient pris en compte, parmi lesquels l’anosmie et l’agueusie

Les résultats montrent que près de 3% des participants déclarent avoir une altération de l’odorat ou du goût ; et dans 63% des cas, cette altération existait depuis plus de deux mois. L’impact de ces troubles sur la qualité de vie apparait important puisque 41% ont déclaré un impact "modéré, fort ou très fort" sur leurs activités quotidiennes. Parmi les personnes atteintes, 13% présentaient un Covid long, selon la définition de l’OMS.

L’étude met, par ailleurs, en évidence des différences de prévalence en fonction de l’âge et du sexe, mais aussi selon certains facteurs socioéconomiques. Ainsi, la prévalence était supérieure chez les femmes (3,2%) que chez les hommes (2,4%), chez les sujets plus âgés (4,8% après 75 ans), et chez les personnes présentant les plus faibles niveaux d’études et de revenus, qui rapportent le plus fréquemment ces symptômes.

Les auteurs concluent que "cette valeur de 3% est bien inférieure à celles récemment rapportées dans les meilleures études publiées à l’étranger (autour de 20%), utilisant des mesures plus précises des troubles de l’odorat ou du goût. Elle n’en indique pas moins la présence significative en population générale française de troubles très largement méconnus et rarement étudiés par l’épidémiologie".

Références :

D’après un communiqué de Santé publique France (16 juin)

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Claire FAUCHERY

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