aGLP-1 : les autorités sanitaires alertent contre la vente de contrefaçons
Les autorités sanitaires françaises et européennes ont constaté ces derniers mois une multiplication des publicités et offres de vente de produits présentés comme des analogues du GLP-1. Des ventes illégales, exposant les consommateurs à des risques.
Stylos injecteurs, flacons, patchs… Les offres de produits présentés comme des analogues du GLP-1 (Wegovy, Saxenda, Victoza, Trulicity, Mounjaro) fleurissent sur internet et les réseaux sociaux, mettent en garde l'agence européenne (EMA) et l'agence française du médicament (ANSM). Or, ces produits "sont souvent contrefaits" et "peuvent mettre en danger la santé des personnes qui les utilisent". "Ils peuvent ne pas contenir la substance active annoncée (sémaglutide, liraglutide, tirzépatide, dulaglutide…) ou contenir des substances toxiques pour l’organisme, à des concentrations dangereuses", alerte l'ANSM.
Rappelant que les aGLP-1 "sont des médicaments disponibles uniquement sur ordonnance qui ne peuvent être vendus qu'en pharmacie", le gendarme sanitaire français s'attèle à "faire cesser ces activités de ventes illégales" en ligne. L’ANSM a saisi, dès avril 2025, le procureur de la République "pour que des poursuites soient engagées à l’encontre des sites qui réalisent les activités de vente en ligne au titre, notamment de l’exercice illégal de la pharmacie ainsi que pour l’utilisation frauduleuse du logo de l’ANSM".
Une vingtaine de signalements
"Les agences comme l’ANSM ou l’Agence européenne du médicament (EMA), mais aussi les institutions comme l’Inserm ou les hôpitaux n’apposent jamais leur logo pour certifier, valider ou vendre un produit de santé. Il s’agit d’usurpations destinées à inciter à l’achat et à tromper le potentiel acheteur. C’est le signe d’une fraude", met en garde l'ANSM.
Une vingtaine de signalements à l'égard d'une dizaine de sites marchands ont été réalisés sur le portail Pharos du ministère de l’intérieur. Des mesures de police sanitaire visant à interdire la publicité et toute forme de vente en ligne des produits concernés sont en cours, précise l'agence sur son site.
Parallèlement, l'ANSM a commencé à analyser, dans ses laboratoires, "certains produits présentés comme des aGLP-1 vendus sous forme de patchs provenant des sites frauduleux, afin d’en vérifier la composition et leur éventuelle toxicité".
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