Prévention du Covid : un spray nasal, booster de l’immunité, efficace chez le furet

29/09/2020 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Dans la course pour trouver un traitement contre le Covid-19, des auteurs britanniques (dont des scientifiques du Public Health England) et australiens ont axé leurs recherches sur les voies respiratoires supérieures, porte d’entrée du virus Sars-Cov-2.

  Avec l’idée qu’un traitement administré en spray nasal permettrait non seulement de réduire le risque contagieux, mais aussi de limiter la progression de la maladie vers une forme grave au niveau pulmonaire. L’étude n’est pour le moment pas publiée dans un journal à comité de lecture et doit donc être prise avec des pincettes. Cependant ces données sont porteuses d’espoir. Les chercheurs se sont donc concentrés sur un traitement qui boosterait les défenses immunitaires et diminuerait la réplication virale au niveau des voies aériennes supérieures. Dans ce cadre, ils ont focalisé leurs recherches sur les TLR, des récepteurs microbiens qui jouent un rôle crucial dans l’activation de la défense de l'hôte et la protection contre les infections, et qui constituent donc une cible thérapeutique potentielle. Des agonistes synthétiques de ces TLR ont déjà été développés contre divers virus respiratoires. Cependant, leur succès en clinique a été limité par leur courte durée d’action, et l'induction d’effets indésirables (réactions inflammatoires).

Dans l’étude qu’ils viennent de publier, les chercheurs ont donc administré de façon préventive (2 doses intranasales à 3 jours d’intervalle) un agoniste du TLR2/6, nommé Inna-051, à des furets (dont les voies aériennes possèdent des similitudes avec les voies humaines). Les animaux étaient ensuite, le jour suivant la 2ème administration intranasale, infectés par le Sars-CoV-2. Et ils étaient comparés à des furets infectés ayant reçu un traitement placebo. Les analyses ont alors montré l’efficacité de ce traitement qui a permis de réduire les niveaux d'ARN viral de 96% par rapport au groupe contrôle, dans le nez et la gorge des animaux, cinq jours après inoculation du virus.  Pour les auteurs, « cette étude fournit des preuves d’efficacité d'une nouvelle approche pour prévenir la transmission du Sars-CoV-2, basée sur une réduction de l'excrétion virale, après traitement prophylactique d'Inna-051 ».

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Claire FAUCHERY

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