Pneumopathies à mycoplasme : "une situation épidémique" selon Santé publique France
Cette bactérie est bien connue comme étant fréquemment responsable d’infections respiratoires aigües. Elle est, en particulier, à l’origine de 30 à 50% des infections respiratoires hautes et basses d’origine bactérienne chez les enfants. Cependant, l’augmentation de ces infections en Chine, et des signalements d’augmentation inhabituelle de ces pneumopathies en France, interpellent et ont poussé les autorités sanitaires françaises à renforcer leur surveillance. Dans ce premier point de situation, SPF indique que les investigations menées (cliniques, microbiologiques, épidémiologiques ; en ville et à l’hôpital) sont "en faveur d’une augmentation des cas d’infections respiratoires à Mycoplasma pneumoniae depuis la fin de l’été, plus marquée depuis octobre 2023 avec notamment une survenue accrue de pneumonies aiguës communautaires (PAC) attribuées à ce germe". Plus précisément, on observe une hausse des actes médicaux (SOS Médecins), ainsi que des passages aux urgences (réseau Oscour) pour pneumopathies - toutes origines confondues, mais particulièrement les bactériennes - depuis octobre et surtout novembre 2023. Les 6 à 15 ans et les 16 à 49 ans sont particulièrement touchés, avec des niveaux "très supérieurs à ceux des années 2019 et 2022" dans ces classes d’âge. En revanche, "la part attribuable au Mycoplasma pneumoniae ne peut pas être précisément estimée à partir de cette source de données", précise SPF. Sur le plan microbiologique, les détections par PCR de Mycoplasma pneumoniae tous âges confondus ont triplé entre les semaines 40 et 46. Elles sont actuellement "à des niveaux nettement supérieurs à ceux de 2019". SPF rajoute que des évolutions identiques sont observées dans plusieurs régions de métropole, certains Drom (La Réunion et Guyane), et certains pays européens (Suède, Pays-Bas, Norvège et Irlande). Pour l’agence sanitaire, ce phénomène est à mettre en lien avec la levée des mesures de contrôles mises en place pendant la pandémie.
La sélection de la rédaction
Rémunération, attractivité, conditions d'exercice... la consultation à 30 euros va-t-elle changer la donne?