Perte de l’effet incrétine dans le diabète de type 2 : une revue systématique avec méta-analyse

27/06/2022 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie
La perte de l’effet incrétine qui reflète principalement la capacité des hormones incrétines, type GIP ou GLP1 à potentialiser l’insulinosécrétion après l’ingestion d’insuline est un défaut caractéristique du diabète de type 2 qui aggrave la dysfonction de la cellule β et contribue à l’hyperglycémie.

  L’obésité, qui est un autre facteur associé à la perte de l’effet incrétine, n’explique pas totalement l’atteinte de cet effet incrétine dans le diabète de type 2. L’importance de cette perte de l’effet incrétine varie de manière importante selon les études et les raisons expliquant cette variabilité ne sont pas bien connues. Ceci a amené une équipe italienne à essayer de quantifier la perte de l’effet incrétine chez les diabétiques de type 2 et à rechercher les facteurs associés à cette perte de l’effet incrétine par une approche méta-analytique. La différence moyenne pondérée de perte de l’effet incrétine entre les diabétiques de type 2 et ceux qui ont une tolérance normale au glucose était de -27.3 % (IC 95 % = -36.5 % à -18.1 %, p < 0.001), était affectée par l’âge (p < 0.005). En méta-régression des données couplées de tolérance au glucose et de diabète de type 2, la perte de l’effet incrétine était inversement associée à la tolérance au glucose (l’effet incrétine était inférieur chez les diabétiques de type 2), à l’IMC et au taux de GIP à jeun (p < 0.5). En méta-régression pour le diabète de type 2 seulement, la perte de l’effet incrétine était associée à la dose de glucose de l’HGPO. La perte de l’effet incrétine à partir de l’insuline était plus importante que celle à partir du C peptide. La différence de l’effet incrétine était inversement associée à la tolérance au glucose et la glycémie à jeun.  En conclusion, la perte de l’effet incrétine dans le diabète de type 2, en comparaison des patients ayant une tolérance normale au glucose, est constante même si elle est considérablement variable, l’âge étant probablement un facteur important de cette différence d’effet incrétine. La tolérance au glucose, l’IMC et le GIP à jeun sont associés de manière indépendante à la perte de l’effet incrétine. Chez les sujets diabétiques de type 2, seule la dose d’HGPO est une co-variable significative.

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Claire FAUCHERY

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