L’obésité influe sur la sévérité des maladies inflammatoires

28/04/2022 Par Philippe Chanson
Endocrinologie-Métabolisme Médecine interne
Des données de plus en plus nombreuses, provenant d’études portant sur différentes maladies immunologiques dont l’atopie et l’asthme, indiquent que les sujets obèses ont une maladie plus sévère et une résistance au traitement en comparaison des sujets plus minces.

Cependant les mécanismes sont peu clairs. Afin de mieux comprendre les effets immuno-pathologiques de l’obésité, une équipe de chercheurs américains du Salk Institute à San Diego et de l’Université de Californie-San Francisco ont utilisé un modèle bien caractérisé de dermatite atopique chez les souris. Ces souris, soit obèses par régime hyperlipidique, soit minces, ont été stimulées par l’analogue MC903 de la vitamine D qui induit une dermatite atopique au niveau de l’oreille. Les souris obèses ont eu une réponse inflammatoire nettement supérieure avec une expansion supérieure en profondeur. Une stimulation dans un modèle expérimental de maladies allergiques des voies supérieures a montré aussi une augmentation de l’infiltration cellulaire dans les différents sous-types immunologiques au niveau du lavage broncho-alvéolaire des souris obèses. En fait, la différence de sévérité de la pathologie inflammatoire atopique entre les souris minces et obèses est en lien avec une augmentation de la réponse inflammatoire médiée notamment par les lymphocytes T helper de type 2 (TH2) et, dans des formes plus sévères, par les lymphocytes T helper de type 17 (TH17). Les auteurs notent également qu’en traitant par des biothérapies ciblant les cytokines TH2, une réponse divergente est observée, avec une protection des souris minces mais une exacerbation chez les souris obèses. Le séquençage ARN cellules isolées couplé avec des analyses de liaison au niveau du génome montre une diminution de l’activité de PPARγ dans les cellules TH2 des souris obèses en comparaison des souris minces. L’ablation conditionnelle de PPARγ dans les cellules T révèle que PPARγ est nécessaire pour cibler la réponse des T helper in vivo vers un état prédominant TH2 et éviter l’inflammation non TH2. Le traitement des souris obèses avec un agoniste PPARγ limite le développement de la pathologie TH17 et ouvre la réponse thérapeutique vers les biothérapies ciblant TH2. En conclusion, ces études mettent l’accent sur l’impact de l’obésité sur les pathologies immunologiques et suggèrent une approche personnalisée pour cibler la dysrégulation immunologique liée à l’obésité.

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Claire FAUCHERY

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