Le psoriasis, un fardeau, en particulier à l’adolescence

28/10/2019 Par Brigitte Blond
Dermatologie

A cette période de construction de l’individu, le psoriasis véhicule de nombreux préjugés qui entretiennent le mal-être des jeunes gens concernés par cette pathologie. En prélude au lancement de sa campagne "J’ai du psoriasis et j’ose me découvrir", et à l’occasion de la 16ème Journée mondiale du psoriasis qui a lieu le 29 octobre, l’association France Psoriasis* a présenté les résultats de deux enquêtes, qui soulignent le caractère discriminant de la maladie. La première visait à analyser la perception de la maladie par les Français de 15 à 30 ans ; alors que la deuxième portait sur le ressenti des jeunes patients Ainsi, 83 % des 15 à 30 ans indemnes de la maladie reconnaissent que les symptômes psoriasiques sont difficiles à assumer et qu’ils seraient eux-mêmes gênés de s’exposer s’ils en étaient atteints. 79 % adapteraient leurs vêtements pour cacher leur peau… Par ailleurs, la presque totalité (93 %) ont et véhiculent au moins une fausse croyance sur le psoriasis : si 80 % sont conscients de son caractère inflammatoire, la moitié pense à tort que le psoriasis est d’origine psychologique. Plus grave, 22 % croient que la maladie est liée à un déficit d’hygiène ; 30 %, qu’elle serait contagieuse. Quant aux jeunes patients, près de 40 % ne sont pas suivis par un professionnel de santé. Un tiers affirme que le psoriasis est un frein pour les études ; 22 %, qu’il pose un problème pour l’activité physique. 67 % souffrent du regard des autres, 70 % de discrimination à la plage ou en piscine. Et ce, quelle que soit l’intensité du psoriasis, y compris léger. « La méconnaissance de cette maladie, une pathologie chronique comme une autre, nourrit à l’évidence le mal-être des jeunes souffrant de psoriasis, à ce moment déterminant des projets de vie », regrette le Dr Emilie Sbidian, dermatologue à l’Hôpital Henri Mondor (Créteil, 94).   Un facteur d’anxiété On compte environ un million de patients en France, avec deux pics d’apparition du psoriasis, le premier à 20-25 ans, le second après 60 ans. Les jeunes patients sont inquiets de la durée des plaques (“Vais-je rester comme çà ?“), des traces éventuelles, et des moyens de faire partir le psoriasis plus rapidement. « A nous de les rassurer, il existe toujours une solution, même si l’on tâtonne parfois », affirme-t-elle. La campagne de France Psoriasis, qui sera inaugurée en 2020 par une manifestation photovidéo d’encouragement, aura pour vocation de tordre le cou aux idées reçues qui persistent, susciter l’intérêt, et libérer la parole. *www.francepsoriasis.org

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Claire FAUCHERY

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