Des recommandations pour prévenir le syndrome du nez vide

16/12/2022 Par Marielle Ammouche
ORL
Chez les patients présentant une obstruction nasale chronique gênante due, par exemple, à une rhinite ou une sinusite chronique, une intervention nommée turbinectomie est parfois proposée. Elle consiste en une ablation des cornets, petites excroissances situées dans les fosses nasales. La turbinectomie peut être éventuellement complétée par d’autres gestes sur les structures nasosinusiennes. Cependant, cette chirurgie peut entrainer diverses complications, dont une pathologie appelée syndrome du nez vide.

 

Cette pathologie survient dans un délai maximal de 2 an après l’intervention, et comprend divers symptômes nasaux et extra-nasaux, comme une obstruction nasale paradoxale, une sécheresse, des croûtes, une hyper-sensibilité au froid, à l’air sec, une douleur, une rhinorrhée postérieure purulente, des troubles de l'odorat et/ou du goût, une dyspnée, des troubles du sommeil, des troubles de l'attention, anxieux, dépressifs, des céphalées, une sécheresse pharyngée, etc.

La Fédération française des associations et amicales de malades, insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR) et l’association Syndrome du nez vide France ont saisi la Haute Autorité de santé sur la nécessité de mieux prendre en charge ce syndrome. C’est pourquoi l’autorité sanitaire vient de publier des recommandations sur cette pathologie. 

Elle insiste principalement sur le fait qu’on ne peut pas parler de syndrome du nez vide sans présence d’un acte chirurgical invasif sur les cornets inférieurs, voire moyens. Elle souligne, en outre, que les actions de prévention sont indispensables "pour réduire au maximum la survenue de cette complication". Il s’agit notamment de privilégier les gestes chirurgicaux les moins à risques de survenue du syndrome, et "de n’envisager la turbinectomie qu’en dernière intention, en cas d’obstruction nasale persistante et invalidante en échec de traitement médical et en conservant au maximum les cornets". La décision doit être partagée avec le patient "après l’avoir dûment informé du risque de syndrome du nez vide". 

L’examen clinique et endoscopique du nez est "indispensable". La HAS recommande par ailleurs le "test au coton humide", qui consiste à insérer un coton humide dans la fosse nasale pour observer ou non l’amélioration des symptômes. Et une imagerie permettra d’apprécier le volume résiduel des cornets.    

La prise en charge du patient doit ensuite être pluridisciplinaire, associant l’ORL, le médecin généraliste et d’autres professionnels si nécessaire (psychiatre, pneumologue, orthophoniste, kinésithérapeute, …). 

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2